Création de NDDL ou réaménagement de l’aéroport de Nantes, deux options « raisonnablement envisageables »

Création de NDDL ou réaménagement de l’aéroport de Nantes, deux options « raisonnablement envisageables »

Le Premier ministre s’est exprimé après la remise du rapport des médiateurs sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Deux hypothèses sont sur la table pour répondre à l’augmentation du trafic aérien dans le Grand ouest : réaménager l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique ou construire un nouvel aéroport.
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Le rapport d’expertise sur le projet épineux de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) commandé début juin par Matignon était très attendu. Les médiateurs nommés peu après l’élection d’Emmanuel Macron ont rendu ce mercredi leurs conclusions au gouvernement. Édouard Philippe a présenté à la mi-journée les deux choix qui s’offraient à l’exécutif.

En introduction, le Premier ministre, en se basant sur le rapport, indique que le Grand Ouest doit être doté d’un plus grand aéroport, pour faire face aux « hypothèses connues » d’un « doublement du trafic aérien d’ici 2040 ».

Un « élément nouveau »

Il y a deux manières d’y répondre, selon lui. Première option : réaliser l’aéroport de Notre-Dame-des-Lande, « tel qu’il a été conçu ». L’alternative : « procéder à un réaménagement complet de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique ». Cette piste est un « élément nouveau » dans le choix presque cornélien auquel sera confronté l’exécutif. « Jusqu’à présent, le raisonnement qui était privilégié consistait à se poser la question de savoir s’il fallait faire NDDL ou rien », a rappelé le chef du gouvernement.

Prudent, le rapport qualifie les deux options de « raisonnablement envisageables ». Elles « présentent des avantages, elles présentent aussi des inconvénients, et à certains égards, des incertitudes », a reconnu Édouard Philippe.

Évacuation de la ZAD

Comme l’a annoncé Emmanuel Macron ce mardi, la décision sera prise par l’Élysée « au plus tard en janvier » (la déclaration d'utilité publique du projet d’aéroport étant caduque le 8 février 2018). « Elle sera claire et assumée par le gouvernement », a précisé Édouard Philippe. Elle doit par ailleurs « garantir un retour à la normale » au niveau de « l’ordre public ». « Ce retour à la normale est légitimement attendu par l’ensemble des habitants de la région », a souligné le Premier ministre. Le rapport préconise d’évacuer la ZAD, occupée par les opposants au projet, « dès la décision gouvernementale ».

Au total, 300 personnes ont été auditionnées par les trois médiateurs au cours des six mois de leur mission.

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