Crise au Liban: Paris appelle à la « non-ingérence »

Crise au Liban: Paris appelle à la « non-ingérence »

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi à la "non-ingérence" au Liban, sans toutefois...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a appelé lundi à la "non-ingérence" au Liban, sans toutefois nommer l'Iran ou l'Arabie saoudite d'où le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé sa démission, déclenchant une crise politique.

"Pour que il y ait une solution politique au Liban il faut que chacun des responsables politiques ait évidemment sa totale liberté de mouvement et que la non-ingérence soit un principe de base", a déclaré M. Le Drian en arrivant à une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Bruxelles.

"Pour l'instant", M. Hariri "déclare être libre de ses mouvements, nous n'avons pas de raison de ne pas le croire", a toutefois tenu à souligner M. Le Drian.

"Nous sommes préoccupés de la situation au Liban parce que le Liban a une longue histoire avec la France, et nous sommes soucieux de sa stabilité, nous sommes soucieux de son intégrité, nous sommes soucieux de la non-ingérence et nous sommes soucieux de la constitution libanaise", a martelé le ministre, qui a souhaité "que le gouvernement libanais puisse se stabiliser le plus vite possible".

Saad Hariri a assuré dimanche qu'il allait rentrer "très bientôt" dans son pays, assurant être "libre" en Arabie saoudite où il se trouve depuis sa démission surprise le 4 novembre. Lors d'un entretien avec la chaîne de télévision libanaise Future, M. Hariri a une nouvelle fois appelé l'Iran à ne pas s'ingérer dans les affaires du Liban et des pays arabes.

Dimanche, le président libanais Michel Aoun avait estimé que "la liberté de M. Hariri a été restreinte" en Arabie saoudite au moment où l'ensemble de la classe politique libanaise s'interroge sur la liberté de mouvement du chef du gouvernement.

Lorsqu'il avait annoncé depuis Ryad sa démission, dans un discours diffusé par la chaîne à capitaux saoudiens Al-Arabiya, le chef du gouvernement libanais avait dénoncé la "mainmise" de l'Iran et du Hezbollah, membre de son gouvernement et proche de Téhéran, sur les affaires intérieures du Liban.

Son geste a très rapidement été perçu comme un nouveau bras de fer entre l'Arabie saoudite sunnite, important soutien de M. Hariri, et l'Iran chiite, grand allié du Hezbollah libanais, un mouvement chiite.

Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, avait accusé vendredi l'Arabie saoudite de "détenir" M. Hariri, qui a la double nationalité saoudienne et libanaise, et assuré que sa démission lui avait été dictée par Ryad.

Dans la même thématique

Crise au Liban: Paris appelle à la « non-ingérence »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Crise au Liban: Paris appelle à la « non-ingérence »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le