Crise migratoire dans la Manche : « La France fait sa part et même une très grande part », insiste Clément Beaune

Crise migratoire dans la Manche : « La France fait sa part et même une très grande part », insiste Clément Beaune

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune est revenu sur la nécessité « d’un accord équilibré » entre l’Union européenne et le Royaume-Uni pour endiguer les traversées de la Manche par des migrants illégaux.
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Après le naufrage au large de Calais qui a causé la mort de 27 personnes, la tension est montée d’un cran entre Paris et Londres. Dans une lettre publiée sur Twitter au lendemain du drame, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, avait demandé « un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche ». Une proposition fermement rejetée par la France qui plaide pour un accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni afin d’endiguer les traversées de la Manche par des migrants illégaux.

Une demande réaffirmée, mercredi, en marge des questions d’actualité du gouvernement du Sénat, par le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune. « On propose aux Britanniques depuis déjà longtemps, puisque c’était le cas lors de la négociation du Brexit, d’avoir un accord de coopération équilibré entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur l’asile et l’immigration. Ça ne veut pas dire que nous prendrions tout le monde à notre charge. On ouvre des voies d’immigration légales qui n’existent pas aujourd’hui […] Et puis, dans cet accord européen, nous pourrons aussi renforcer l’effort des migrations à terre », a-t-il détaillé.

Comme l’a rappelé un peu plus tôt dans l’hémicycle son collègue à l’Intérieur, Gérald Darmanin, Clément Beaune estime que « la France fait sa part et même une très grande part dans tous les aspects de cette crise migratoire » et rappelle que le gouvernement a doublé des effectifs de l’Office central de lutte contre l’immigration clandestine. « Sur l’aspect humanitaire nous avons proposé à de nombreuses reprises, à beaucoup de ces migrants, de déposer une demande d’asile en France. Nous avons fait des relogements pour les mettre à l’abri. 14 000 depuis le début de l’année. Dans les traversées, les sauveteurs français, les forces de l’ordre sauvent des vies chaque année, déjà près de 8 000 depuis le début de l’année. On peut toujours faire mieux. Mais on ne peut pas dire que la France renvoie la balle. Elle demande simplement que les Britanniques fassent une part de ce travail », a-t-il conclu.

 

 

 

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