Crise migratoire : « L’UE paye le prix de son sous-traitement de la question migratoire à la Turquie » estime Manon Aubry

Crise migratoire : « L’UE paye le prix de son sous-traitement de la question migratoire à la Turquie » estime Manon Aubry

Depuis l’ouverture de la frontière terrestre avec la Grèce, les forces européennes s’inquiètent d’une arrivée massive de migrants. L’Europe dénonce « le chantage » turc.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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Depuis une semaine, la frontière greco-turque est le centre de toutes les tensions européennes. La Turquie a ouvert délibérément sa frontière, laissant passer des milliers de migrants – hommes, femmes et enfants venus surtout de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, de Somalie et d’Irak. De l’autre côté, la Grèce fait blocus et l’agence européenne Frontex a relevé son niveau d’alerte à « élevé ».

« Arrêtons-nous 2 minutes : ce sont des hommes et des femmes, ce sont des êtres humains dont nous parlons » rappelle la députée européenne LFI Manon Aubry. Invitée de la matinale « Bonjour Chez Vous », l’élue insoumise s’insurge contre la politique européenne et les actions de la Turquie. « Ce qui est terrible dans cette histoire c'est que la Grèce et la Turquie se rejettent les migrants comme si c'était des marchandises qu'on s'échange d'un pays à un autre ».

« L'UE paye le prix de son sous-traitement de la question migratoire à la Turquie. Elle lui donne de l'argent, et elle ferme les yeux sur ce que fait la Turquie et Erdogan » analyse Manon Aubry. Elle dénonce « l’irresponsabilité » et la « lâcheté » de l’Union Européenne sur cette question. « C'est une forme de lâcheté de la part de l'UE de dire on vous donne un peu d'argent, allez-y gérez, et au passage on ferme les yeux sur les exactions d'Erdogan, y compris en Syrie » déplore-t-elle. Pour l’eurodéputée, il est urgent de revoir cet accord passé avec le pouvoir turc.

Quant au rôle de la France, qui a dénoncé le « chantage » du président Erdogan, Manon Aubry y voit une « forme d'hypocrisie de la part de la France de monter au créneau, et de dire ‘on garde les frontières fermées’ ». « C'est autant de barbelés aux pieds desquels viennent mourir des êtres humains. »

 

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