Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), a fait part lundi de la "solidarité" de la représentation nationale, après les inondations dans l'Aude, mais le patron des députés LFI, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un manque d'anticipation.
"J'adresse en notre nom un message de solidarité aux victimes et à leurs proches", a déclaré depuis le perchoir M. Ferrand à l'ouverture des débats sur le projet de budget 2019. Au moins treize personnes ont perdu la vie dans ces inondations.
Soulignant la "vive émotion de la représentation nationale", l'élu du Finistère a aussi salué la "mobilisation des services de l’État et des municipalités sur le terrain ainsi que le travail exemplaire des forces de sécurité et de secours".
De son côté, M. Mélenchon avait adressé auparavant, lors d'une conférence de presse, "un salut fraternel et cordial" à "ceux qui sont dans la peine, dans le deuil, (et) à tous ceux qui contribuent à les secourir". "J'appelle mes amis Insoumis de la région à se retrouver sur place" pour "un coup de main matériel et affectueux", avait ajouté l'élu des Bouches-du-Rhône.
Jean-Luc Mélenchon, le 12 septembre à l'Assemblée nationale
AFP/Archives
"Le pays est en train de payer naturellement la conséquence de ceux qui n'ont rien prévu, ni en matière de dérèglement climatique, ni en matière de mal occupation des sols, et de mauvaise utilisation des cultures", avait-il pointé.
"Un jour ou l'autre, on finira par avoir besoin d'un véritable gouvernement de salut public écologique, capable de commencer à prendre des dispositions anticipant des situations de ce type, et prévoyant de les éviter", a conclu le leader LFI, alors que ces inondations ont repoussé l'annonce du remaniement.
"Nouveau report ! Ce n'est plus un remaniement ministériel, c'est un écroulement: celui de l'autorité du Président", a commenté M. Mélenchon sur Twitter.
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Après l’annonce du vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre, Marine Le Pen a émis le souhait d’une nouvelle dissolution. Une demande qui, à première vue, interpelle de la part de la patronne des députés RN, frappée d’une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire. Pourquoi Marine Le Pen pense-t-elle pouvoir se représenter ? Explications.
A peine lancée, l’invitation de François Bayrou aux chefs de partis pour tenter de trouver des points d’accord sur le budget, lui assurant sa survie à Matignon avant le vote de confiance, a déjà du plomb dans l’aile. Le RN ira mais ne bouge pas. Le PS, qui fera des propositions ce week-end, réserve encore sa réponse. Les Ecologistes ne se déplaceront pas. Un trou de souris qui semble se refermer, comme un piège.
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