D’autres sénateurs UDI devraient annoncer leur soutien à Macron cette semaine

D’autres sénateurs UDI devraient annoncer leur soutien à Macron cette semaine

Dix sénateurs centristes ont rédigé, dimanche, une tribune en faveur d’Emmanuel Macron. Ce lundi, le sénateur UDI, Yves Détraigne annonce lui aussi son soutien au candidat d’En Marche et d’autres devraient lui emboiter le pas cette semaine.
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« On devait être 14, et nous sommes finalement dix. Mais certains ont eu des hésitations » rapporte Jean-Marc Gabouty, sénateur du groupe UDI-UC et signataire de la tribune de soutien à Emmanuel Macron. Déjà évoqué dans notre article du 15 mars, un appel en faveur du candidat d’En Marche était en préparation depuis plusieurs semaines. « Nous sommes en cours d’inventaire (du nombre de signataires) » déclarait à publicsenat.fr, le sénateur UDI Michel Canevet. 10 sénateurs du groupe UDI-UC ont donc signé la tribune intitulée « Pourquoi nous soutenons Emmanuel Macron » publiée dans le JDD dimanche. Un texte qui porte la marque de l’ancien ministre de la Justice du gouvernement de François Fillon, le sénateur Modem, Michel Mercier. « La campagne électorale que nous vivons est certainement l’une des plus calamiteuses que notre pays ait connue. Notre soutien à Emmanuel Macron repose d’abord sur la moralisation de la vie publique » (….) « La méthode choisie par Emmanuel Macron est la bonne : ne pas diviser, ne pas chercher à monter les Français les uns contre les autres. » estiment les auteurs.

Un sénateur  UDI se rajoute aux trois autres

Alors que l’accord programmatique entre Les Républicains et l’UDI a été entériné samedi par le conseil national du parti, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, a minimisé le soutien des sénateurs centristes à Emmanuel Macron, arguant que sur la dizaine de signataires, « seuls 3 sénateurs UDI sur les 34 que compte notre formation ont fait ce choix ». Il s’agit du sénateur de la Meuse, Christian Namy, le sénateur de la Haute-Vienne, Jean-Marc Gabouty et Michel Canevet, sénateur du Finistère. Mise à part Bernard Delcros, sénateur du Cantal qui se présente comme centriste indépendant, les six autres font partie du Modem.

« Je vais voter pour Emmanuel Macron »

Aux trois sénateurs UDI, on peut ce lundi en rajouter un quatrième, il s’agit du sénateur de la Marne, Yves Détraigne. Contacté par publicsenat.fr, il s’avoue tout d’abord surpris de ne pas figurer parmi les signataires de la tribune. « J’ai participé à une réunion dans le bureau de Jacqueline Gourault (sénatrice Modem proche de François Bayrou : ndlr) et j’avais donné mon accord à cette tribune ».Yves Détraigne a pourtant donné son parrainage à François Fillon, mais comme il l’expliquait à publicsenat.fr le 15 mars, « l’affaire des costumes » avait achevé sa prise de distance avec le candidat LR. « Je vais voter pour Emmanuel Macron » annonce-t-il, ce lundi. « Ça fait 30 ans que les partis de gouvernement, de droite comme de gauche, se succèdent, 30 ans que les structures partisanes traditionnelles n’apportent pas de réponses appropriées, notamment en matière de lutte contre le chômage » explique-t-il.

Yves Détraigne, dont le mandat de sénateur est renouvelable en septembre prochain, ne craint pas « des mesures de rétorsion » de la part de l’UDI. « Cela voudrait dire que la politique à l’ancienne, celle condamnée par la population, perdure ». La question n’est pourtant pas anodine. Le député Philippe Folliot, président de l’Alliance centriste, s’est vu retirer son investiture par LR en raison du soutien de son mouvement à Emmanuel Macron. Jean-Arthuis, soutien du candidat En Marche et fondateur de l’Alliance centriste, s’estime, sur Twitter « exclu de l’UDI ». Jean-Christophe Lagarde préfère, lui, parler de « départ du parti Alliance centriste ».

« Je préfère être dans la majorité de Jean-Yves le Drian que dans celle d’Eric Ciotti »

Jean-Marc Gabouty, co-rapporteur (UDI) de la loi Travail au Sénat, juge quant à lui « pitoyable et grotesque » la ligne de défense adoptée par François Fillon depuis le début de la séquence « des affaires ». « Ce n’est qu’après l’élection présidentielle que la recomposition politique pourra avoir lieu. En cas de victoire d’Emmanuel Macron, je pense qu’il y aura un groupe ‘En Marche’ à l’Assemblée nationale qui composera une majorité avec des députés situés à sa droite et à sa gauche. Au Sénat, c’est différent. Les sénateurs en accord avec Emmanuel Macron pourraient garder leurs étiquettes à laquelle ils ajouteraient ‘majorité présidentielle’. Moi, je préfère être dans la majorité de Jean-Yves le Drian que dans celle d’Eric Ciotti » lâche-t-il.

A l’image d’Yves Détraigne, d’autres sénateurs UDI vont-ils franchir, prochainement, le pas vers la « Marche » d’Emmanuel Macron ? « Oui » assure Jacqueline Gourault qui annonce « plusieurs » soutiens émanant de sénateurs UDI, cette semaine.

 

 

 

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