Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »
"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l...

Darmanin: « une partie de la droite dérive vers l’extrême droite »

"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l...
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"Une partie de la droite dérive vers l'extrême droite", estime le ministre de l'Action et des comptes publics Gérald Darmanin, l'un des LR à avoir rejoint le gouvernement d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron, dans un entretien au Monde daté de vendredi.

"Quand M. Wauquiez annonce un meeting avec Sens commun, quand Marion Maréchal-Le Pen dit qu'elle peut travailler avec lui, quand une partie de la droite dérive vers l'extrême droite, il n'y aurait aucun problème. Moi je reste fidèle à mes convictions", affirme-t-il au quotidien, critiquant le "deux poids deux mesures" de ceux qui, au sein du parti Les Républicains, le considèrent comme un "traître".

"J'ai vécu dans l’héritage de Philippe Séguin, dans un parti gaulliste où il ne peut y avoir aucun rapprochement avec l’extrême droite. M. Wauquiez a manifestement des accointances avec des thèses qui ne sont pas celles du gaullisme et de la démocratie chrétienne", lance encore le ministre de 34 ans.

Il revient également sur le bureau politique de LR de l'entre-deux-tours de la présidentielle : "J'ai vu des dirigeants LR discuter pendant des heures sur la consigne de vote contre Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ! Certains ont même prôné le vote blanc : je n'ai plus grand-chose à voir avec eux".

"Ceux qui donnent des leçons devraient faire leur propre analyse. Ils auraient pu éviter le désastre : il suffisait de ne pas aller au Trocadéro et de ne pas encourager François Fillon à rester. Ils ont encouragé la machine folle à continuer", insiste le ministre.

M. Darmanin, qui s'est rendu à Nice la semaine dernière pour soutenir l'adversaire REM d'Eric Ciotti pour les législatives, a nié faire campagne "contre" ses anciens amis politiques.

Le député sortant des Alpes-Maritimes "a fait un choix très différent du mien, en ne faisant pas la différence entre un bulletin Macron et un bulletin blanc au second tour de la présidentielle. Nous n'avons donc plus grand-chose à faire ensemble", tranche le ministre. "La politique, ce n'est pas un club de vacances où vous restez ensemble de 18 à 65 ans".

Prié de dire s'il y a du Nicolas Sarkozy chez Emmanuel Macron, il répond "de l'audace chez les deux, même s'ils ont deux personnalités différentes".

"L'idée de la recomposition politique est née avec Nicolas Sarkozy, et Emmanuel Macron est allé plus loin", assure M. Darmanin, qui "lance un appel à l’ensemble des élus LR pour qu’ils fassent de même" que ceux déjà dans la majorité présidentielle et ayant "indiqué qu’ils voteraient la confiance au gouvernement".

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