De l’UMP à LR, une histoire mouvementée, un parti divisé
Le parti Les Républicains (LR) est l'héritier direct de l'UMP, créée en 2002 par les chiraquiens avant de porter Nicolas Sarkozy à l'Elysée,...
Par Juliette Baillot
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Le parti Les Républicains (LR) est l'héritier direct de l'UMP, créée en 2002 par les chiraquiens avant de porter Nicolas Sarkozy à l'Elysée, puis de se déchirer sous les présidences de Jean-François Copé et de Laurent Wauquiez.
- 2002-2007: de Chirac à Sarkozy -
Le 23 avril 2002, après le "coup de tonnerre" du premier tour de la présidentielle qui aboutit au duel Jean-Marie Le Pen/Jacques Chirac, les chiraquiens lancent "un grand parti de droite et de centre-droit", l'UMP (l'Union pour une majorité présidentielle).
Le maire de Bordeaux Alain Juppé avant sa conférence de presse pour la rentrée scolaire, le 14 septembre 2018 à Bordeaux
AFP/Archives
Après la victoire de M. Chirac, l'UMP devient l'Union pour un mouvement populaire au congrès fondateur du Bourget le 17 novembre. Alain Juppé est élu président. Condamné deux ans plus tard dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, il démissionne en juillet 2004.
En novembre, Nicolas Sarkozy s'empare du parti et le dirige jusqu'à son entrée à l'Elysée en mai 2007. L'UMP revendique alors 370.000 adhérents.
- 2012: défaites et déchirements -
Le 6 mai 2012, M. Sarkozy est battu par François Hollande à la présidentielle et l'UMP se retrouve dans l'opposition.
L'ancien président Nicolas Sarkozy à Bagnolet près de Paris, le 20 avril 2018
AFP/Archives
Le 18 novembre, les adhérents votent pour départager François Fillon et Jean-François Copé à la présidence de l'UMP. Ils revendiquent tous deux la victoire et, au terme d'une bataille homérique, s'accordent pour un nouveau vote en 2013, Copé restant président dans l'intervalle.
En 2013, les adhérents maintiennent finalement Copé jusqu'en 2015.
La même année, le Conseil constitutionnel rejette les comptes de campagne de M. Sarkozy. Une collecte renfloue les caisses de l'UMP de 11 millions d'euros.
- 2015: naissance de LR -
En février 2014, c'est l'affaire Bygmalion qui démarre, une suspicion de surfacturations au détriment de l'UMP et au profit de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
En mars, la victoire aux municipales permet encore à M. Copé de souligner que "le premier parti de France, c'est l'UMP".
Francois Fillon à Paris le 23 avril 2017
AFP/Archives
Le mauvais score du parti aux européennes pousse M. Copé, ébranlé par l'affaire Bygmalion, à la démission en juin.
Fin novembre 2014, M. Sarkozy est réélu président du parti, rebaptisé "Les Républicains" le 29 mai 2015.
- 2016-2017: Fillon s'écrase en vol -
Malgré une mise en examen en février 2016, M. Sarkozy annonce sa candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle et Laurent Wauquiez assure la présidence intérimaire.
Fin novembre, François Fillon remporte la primaire face à Alain Juppé. Mais, en avril 2017, il est mis en examen pour des soupçons d'emplois fictifs de son épouse Penelope et termine troisième (20,01%) au premier tour de la présidentielle, derrière Emmanuel Macron, premier, et Marine Le Pen, un traumatisme pour la droite.
- Wauquiez à la tête d'un parti divisé -
Le 10 décembre 2017, Laurent Wauquiez est élu dès le premier tour président des Républicains (LR) avec 74,64% des suffrages exprimés.
Le président de LR, Laurent Wauquiez, à Boulogne-Billancourt, le 10 avril 2019
AFP/Archives
Le 11 décembre, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, annonce qu'il quitte le parti. En janvier, Alain Juppé prend ses distances.
TMC diffuse le 16 février 2018 des propos tenus par M. Wauquiez devant des étudiants lyonnais dans lesquels il critique notamment Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou Valérie Pécresse. Il ne s'excuse qu'à propos de l'ancien chef de l'Etat, ce qui provoque le départ de quelques membres du parti comme Dominique Bussereau.
- Claque aux européennes de 2019 -
Le 11 juin 2018, Laurent Wauquiez rappelle à l'ordre la numéro 2 du parti Virginie Calmels qui a critiqué l'absence de concertation sur un tract de LR titré "Pour que la France reste la France". Elle est limogée une semaine après de son poste de vice-présidente déléguée.
Quatrième, et sous la barre des 10% (8,48%) aux élections européennes du 26 mai 2019, l'héritier du parti gaulliste est à son étiage le plus bas.
La tête de liste François-Xavier Bellamy "demande pardon" pour ce résultat. Laurent Wauquiez propose la tenue à la rentrée "d'états généraux" pour conjurer le risque d'une "disparition" de LR. Eric Woerth et Valérie Pécresse s'interrogent sur son maintien à la tête du parti.
Le président du Sénat Gérard Larcher annonce qu'il va lancer une "démarche" pour "reconstruire un projet qui rassemble la droite et le centre".
Le 2 juin, Laurent Wauquiez annonce qu'il démissionne de la présidence de LR, expliquant ne pas vouloir "être un obstacle" à la reconstruction du parti.
En avançant l’idée d’une « contribution modeste » pour recréer le lien entre communes et citoyens, le ministre François Rebsamen a relancé ce débat sensible de la fiscalité locale. Au Sénat, tous les sénateurs dénoncent la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron. A la place, le sénateur Bernard Delcros, président de la délégation aux collectivités, soutient l’idée d’une « contribution » qui serait « différentiée, en fonction des revenus des habitants », via « une remise à plat » des impôts locaux.
Selon Valeurs Actuelles, l’animateur star, Cyril Hanouna songe à se présenter à la prochaine élection présidentielle. La réalité peut-elle dépasser la fiction ? Interview du communicant, Philippe Moreau-Chevrolet co-auteur de la bande dessinée « Le Président » (ed Les Arènes 2020) dans laquelle il avait imaginé la candidature de Cyril Hanouna à la Présidentielle de 2022.
La sénatrice socialiste, Corinne Narassiguin présentait, ce mardi, sa proposition de loi visant à encadrer et réduire le nombre de contrôles d’identité. L’objectif est de mettre fin aux contrôles « au faciès ». Un premier pas, selon elle, pour retrouver des rapports apaisés entre la police et la population dans certains quartiers.
Défenseur de ce mode de scrutin de longue date, le premier ministre consulte mercredi le RN, favorable aussi à la proportionnelle. Manière d’envoyer un gage au parti qui le menace encore d’une censure. La gauche est pour, mais ses alliés LR sont clairement opposés. A moins que le retour du cumul des mandats entre aussi dans les discussions.