Les six "petits" candidats à la présidentielle ont saisi mardi l'occasion du débat télévisé pour marquer leurs différences lors de leurs présentations, dénonçant "politiciens corrompus" et "système usé", et exprimant leurs "colères" et "espoirs".
Premier à prendre la parole selon le tirage au sort, Nicolas Dupont-Aignan, privé malgré ses protestations du premier débat télévisé, a ouvert la voie, offensif: "en politique comme dans la vie, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent", a-t-il souligné.
"J'ai toujours servi les Français sans jamais me servir", a insisté le candidat de Debout la France en mettant en avant ses "convictions gaullistes, sociales".
A l'extrême gauche, Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) se sont affichés dans le camp de travailleurs.
Philippe Poutou sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP
"Je suis ouvrier à l'usine Ford à Bordeaux et à part Nathalie Arthaud sur ce plateau, je crois que je suis le seul à avoir un métier normal", a ainsi glissé M. Poutou en affirmant qu'il pouvait parler "au nom de millions de gens".
Epinglant "des politiciens corrompus" - "il y en a qui se reconnaîtront ici autour de ces pupitres", a-t-il taclé - M. Poutou a tenu à exprimer "cette colère d'en-bas contre des ultra riches, des richesses indécentes".
"Je veux faire entendre le camp des travailleurs, l'intérêt des ouvriers, caissiers, cheminots et j’inclus les chômeurs, les travailleurs condamnés à l'inactivité, les retraités, les indépendants, les artisans étranglés par le capital", a abondé Nathalie Arthaud.
François Asselineau sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP
Le souverainiste François Asselineau (Union Populaire républicaine) a de son côté dressé le constat que "les dirigeants français n'ont plus les manettes".
"Toutes les grandes décisions sont désormais prises par la Commission européenne, la Banque centrale, l'Otan. Tout ceci nous mène à la destruction de nos acquis sociaux (...) tout ceci nous mène au désastre", a-t-il grincé.
"Homme en colère", Jacques Cheminade s'est, lui, élevé "contre tous ces héritiers d'un système usé qui n'ont pas voulu prendre le taureau financier par les cornes".
"C'est un saccage humain que je ne peux pas tolérer", a-t-il martelé.
Jean Lassalle sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP
Quant à Jean Lassalle, il a rappelé ses origines modestes de "fils de berger, frère de berger".
"Je l'ai été moi-même", a-t-il poursuivi avant de décrire son parcours de maire et député qui s'est "dressé contre la suppression des services publics".
"Je ne supporte plus l'hystérie qui s'est emparée de nos vies", a-t-il affirmé en proposant "un avenir basé sur l'espoir".
Alors que l’aboutissement du budget reste plus que jamais incertain, le sénateur Grégory Blanc membre de Place Publique a déposé une proposition de loi organique visant à renforcer le contrôle budgétaire par le Parlement et le Haut Conseil des finances publiques.
Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.
Auditionné par la commission des affaires européennes du Sénat, Elie Tenenbaum présente les points clés du rapport de force entre la Russie et l’Europe. Si la Russie dispose de la supériorité militaire terrestre, l’Europe bénéficie d’un net avantage dans les autres secteurs.
Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Jacobelli, porte-parole du RN assure que son parti votera contre le budget de l’Etat et le budget de la Sécurité sociale. Pour le parti de Marine Le Pen, le gouvernement a cédé à toutes les demandes du Parti socialiste.