Débat présidentiel: des plans de coupes “avec parcimonie”

Débat présidentiel: des plans de coupes “avec parcimonie”

Le débat Le Pen-Macron mercredi comprendra des "plans de coupe" (où pendant que l'un s'exprime, on voit la réaction de l'autre)...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le débat Le Pen-Macron mercredi comprendra des "plans de coupe" (où pendant que l'un s'exprime, on voit la réaction de l'autre) mais "avec parcimonie", a indiqué un porte-parole d'Emmanuel Macron, lequel insistait pour faire accepter ces plans que refusait Marine Le Pen.

Ces plans de coupe ont été acceptés après un accord mercredi matin entre les deux candidats, qui depuis plusieurs jours s'opposaient sur le sujet, a-t-on confirmé mercredi au sein de TF1 et de France 2, coorganisateurs du débat.

"Nous aurons des plans d'écoute (autre appellation de ces plans, NDLR) mais modérément", ont confirmé les deux chaînes.

Les débats du 20 mars sur TF1 et du 4 avril sur les chaînes d'info avaient inclus des plans de coupe, parfois trop nombreux au goût de certains candidats.

C'est une première dans un débat de l'entre-deux-tours depuis 1981.

Chez Emmanuel Macron, on s'est dit "à fond pour les plans de coupe, car le débat est ainsi plus authentique et plus vivant, et cela correspond à la télévision d'aujourd'hui".

"Que l'on voie l'expression du visage de l'autre candidat, au risque de le déstabiliser, nous acceptons ce risque à 100%", a ajouté le porte-parole du candidat d'En Marche.

Quant aux plans de coupe, Nathalie Saint-Cricq de France 2, qui coanimera le débat, a confirmé mercredi matin sur France Inter qu'initialement "c'est Marine Le Pen qui les refusait".

"L'absence de plan de coupe permet de souffler, de regarder ses notes, de ne pas être sous contrôle en permanence", a expliqué la chef du service politique de France 2. Mais "il n'y a aucune raison pour que nous voyions des choses et que les gens ne les voient pas".

"Et il y a un intérêt intellectuel: si Emmanuel Macron se lance dans une tirade en disant sur l'Europe +ce ne sont que des mensonges+, +il n'est pas réalisable votre programme+ ou +il n'est pas finançable+ ou si elle lui dit +sur l'islam vous êtes laxiste+, on a évidemment envie de voir sa tête quand il l'attaque, sans être amateur de catch ou de cirque".

Ces plans étaient bannis des débats de l'entre-deux tours depuis le débat Giscard-Mitterrand de 1981.

"A l'époque le recours aux plans de coupe avait été très discuté", a dit à l'AFP le réalisateur de ce débat Serge Moati. Car "un plan de coupe peut rendre des propos absolument ridicules, si pendant qu'un candidat parle, on voit l'autre ricaner ou lever les yeux au ciel".

L'organisation du débat a donné lieu à plusieurs autres controverses: ainsi l'équipe Macron a réclamé un duo de présentateurs mixte, écartant le tandem Gilles Bouleau-David Pujadas initialement prévu, puis l'équipe Le Pen a refusé Anne-Claire Coudray que proposait TF1, a-t-on précisé chez les deux chaînes.

Dans la même thématique

Débat présidentiel: des plans de coupes “avec parcimonie”
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

Débat présidentiel: des plans de coupes “avec parcimonie”
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

Débat présidentiel: des plans de coupes “avec parcimonie”
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le