Déconfinement : « Il faut être sûr de son coup », met en garde Philippe Martinez

Déconfinement : « Il faut être sûr de son coup », met en garde Philippe Martinez

Le secrétaire général de la CGT, invité d’Audition Publique ce 3 mai, avertit l’exécutif sur les mois de mai et juin. Il n’aura pas droit à l’erreur sur le calendrier de déconfinement car la France supportera mal un quatrième confinement, selon lui.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

« Le pays est très en colère. » Voici comment Philippe Martinez résume l’état du pays. Le conseil adressé au gouvernement ce 3 mai sur le plateau d’Audition Public (Public Sénat, LCP, Figaro Live) vaut pour le dossier de la réforme des retraites, qui n’a pas disparu de l’ambition réformatrice du gouvernement. Il concerne aussi les éventuelles désillusions qui pourraient naître d’un calendrier sanitaire rendu caduc par une remontée des contaminations du covid-19. « On donne des dates, mais derrière il y a des si […] La pire des choses, ce serait de s’engager sur des dates, et que le moment venu, on ne puisse pas le faire », a mis en garde le responsable syndical, quatre jours après la présentation des étapes du déconfinement. « La communauté scientifique est dubitative, c’est le moins qu’on puisse dire », a insisté Philippe Martinez, qui était reçu à l’Elysée le 29 avril, aux côtés des autres partenaires sociaux.

« Un quatrième confinement, je n’imagine même pas dans quel état d’esprit on serait tous et toutes. Donc il faut être sûr de son coup et faire en sorte que toutes les précautions soient prises », a appelé Philippe Martinez, doutant de l’état de préparation des écoles ou encore de la logistique des tests.

« Je ne sais pas si M. Roux de Bézieux est d’accord pour payer une demi-journée aux salariés »

Le numéro un de la CGT a en outre rejoint l’appel unitaire lancé ce lundi par son homologue de la CFDT, Laurent Berger, et le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Le dirigeant du premier syndicat de France et le représentant des chefs d’entreprise ont plaidé pour une accélération de la vaccination des salariés. « En entreprise comme ailleurs », a tenu à ajouter Philippe Martinez. Mais « il faut que ce soit organisé. »

La CGT réclame notamment des bus de médecine du travail pour aller à la rencontre des entreprises, mais aussi le paiement d’une demi-journée pour pouvoir s’absenter et procéder à la vaccination. « Je ne sais pas si M. Roux de Bézieux est d’accord pour payer une demi-journée aux salariés. En fait il n’a écouté qu’une partie de ma proposition », s’est-il moqué.

Philippe Martinez se dit aussi favorable à élargir les classes d’âge éligibles actuellement à la vaccination. « Il faut l’étendre. Le problème, c’est la gestion des vaccins. »

Dans la même thématique

Déconfinement : « Il faut être sûr de son coup », met en garde Philippe Martinez
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Déconfinement : « Il faut être sûr de son coup », met en garde Philippe Martinez
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le