Déficit de l’État : « Les engagements électoraux seront tenus », assure Jacqueline Gourault

Déficit de l’État : « Les engagements électoraux seront tenus », assure Jacqueline Gourault

La ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Jacqueline Gourault, était ce matin l’invitée de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Selon elle, le trou de 8 milliards pointé par la Cour des comptes n’empêchera pas la conduite des réformes promises par Emmanuel Macron.
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Par Alice Bardo

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En fin de semaine dernière, le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, alertait sur la situation des finances publiques. Le déficit qui devait être de 2,8% à la fin de l’année 2017 selon les prévisions de l’ancien gouvernement devrait finalement s’élever à 3,2%. « On ne va pas laisser filer ainsi les déficits, il va falloir jouer sur les dépenses de l’État », prévoit Jacqueline Gourault tout en maintenant que « les engagements électoraux seront tenus ».

La ministre fait notamment référence à la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, à la réforme de l’ISF ou encore à la transformation du CICE en une baisse de charges pour les entreprises. Des mesures qui devraient a minima être repoussées, voire annulées si on s’en tient au constat sévère dressé par les Sages de la rue Cambon. Pourtant, l’ancienne sénatrice persiste et signe : ces réformes seront conduites. « La taxe d’habitation est une mesure forte, qui doit être considérée comme une mesure sociale elle très injuste. Il y a donc à réajuster l’égalité devant l’impôt. »

« Le Président avait demandé à ce que les collectivités territoriales fassent un effort »

Pour réduire les dépenses publiques, Emmanuel Macron a également prévu de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Réalisable selon Jacqueline Gourault : « Il y a des métiers qui changent avec les nouvelles technologies, dans la fonction publique comme ailleurs. » La ministre rappelle également que le Président « avait demandé à ce que les collectivités territoriales fassent un effort ». Et, bien que celles-ci en aient déjà fait auparavant, « il y en a sûrement encore à faire, dans les intercommunalités, les communes voire les départements et les régions. » Voilà qui devrait plaire aux départements, alors même que nombre de ceux qui sont à leur tête alertent sur leur situation financière.

« Mais il y a aussi l’État qui doit donner l’exemple et réduire un certain nombre de postes », tempère l’ancienne sénatrice du Loir-et-Cher. Et d’ajouter : « Le Président a donné un signal fort avec la réduction du nombre de collaborateurs dans les ministères »

Gourault : le Président « avait demandé à ce que les collectivités territoriales fassent un effort »
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