Déficit: Valls réfute le terme d'”insincérité” de la Cour des comptes

Déficit: Valls réfute le terme d'”insincérité” de la Cour des comptes

L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a réfuté mardi le terme d'"insincérités" employé par la Cour des comptes pour...
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L'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a réfuté mardi le terme d'"insincérités" employé par la Cour des comptes pour qualifier les textes budgétaires du gouvernement sortant.

"Mon expérience et la liberté de parole qui est la mienne m'amènent à vous dire que Didier Migaud (président de la Cour des comptes, ndlr) (....) a un certain nombre d'obsessions et notamment celle de l'insincérité. Je réfute totalement ce terme d'insincérité", a déclaré Manuel Valls sur BFMTV et RMC.

"Qu'il y ait des difficultés pour boucler le budget, c'est incontestable, (...) mais il ne faut pas dire n'importe quoi", a affirmé le député de l'Essonne, qui a quitté le PS pour rejoindre le groupe La République en marche comme député apparenté.

"C'est de bonne guerre, mais je n'accepte pas, moi, le terme d'insincérité", a-t-il encore dit. "Je pense qu'on peut parfaitement tenir l'objectif des 3% . Mon expérience m'amène à penser que c'est bien joué, la ficelle est peut-être un peu grosse".

La Cour des comptes a estimé dans son audit des finances publiques remis au gouvernement d'Edouard Philippe que le déficit public devrait atteindre 3,2% du produit intérieur brut (PIB) en France en 2017 "sans mesures fortes de redressement".

"Il y a un certain nombre de recettes que la Cour des comptes considère moins puissantes, je ne crois pas", a justifié l'ancien Premier ministre.

"Et puis si le gouvernement précédent avait continué son action, comme les autres années, il aurait fait avant l'été un certain nombre d'économies supplémentaires, autour sans doute de 4 milliards d'euros", a-t-il ajouté. Soit sensiblement l'équivalent du dérapage estimé de 4 à 5 milliards pour parvenir à un déficit de 3%, objectif affiché par le gouvernement d'Edouard Philippe. L'objectif de François Hollande était plus ambitieux, à 2,8%.

"Qu'il y ait des tensions, c'est incontestable, qu'il y ait demain davantage de tensions c'est vrai", a déclaré Manuel Valls. "Pourquoi? Tout le monde s'est engagé là-dessus pendant l'élection présidentielle. Quand on additionne les dépenses en matière de défense -2% du PIB d'ici 2022 à 2025-, les dépenses de sécurité pour lutter contre le terrorisme et les dépenses sur un secteur qui reste préoccupant, la justice, la pénitentiaire (...), quand on additionne ces dépenses, c'est sans doute 10 à 12 milliards dans les années qui viennent".

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