Delanoë fait le parallèle avec l’arrivée au pouvoir des nazis
L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a appelé vendredi à la "responsabilité" ceux qui ne voteraient pas Emmanuel...

Delanoë fait le parallèle avec l’arrivée au pouvoir des nazis

L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a appelé vendredi à la "responsabilité" ceux qui ne voteraient pas Emmanuel...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë a appelé vendredi à la "responsabilité" ceux qui ne voteraient pas Emmanuel Macron le 7 mai pour faire barrage au Front national, faisant un parallèle avec l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne.

"Dans les années 30 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel", a déclaré ce soutien de M. Macron sur RTL.

"Je ne culpabilise personne. J'appelle à la responsabilité, à la conscience et à la générosité. A un moment donné, il faut être pour la France avant d'être pour ses vieilles rancœurs", a-t-il ajouté. Il a appelé Jean-Luc Mélenchon et Martine Aubry à voter pour le candidat d'En Marche! au second tour de l'élection présidentielle face à Marine Le Pen.

"Je connais Jean-Luc Mélenchon. Il a de la culture et le sens de l'histoire. Il doit aujourd'hui choisir, parce qu'il aime la France, parce qu'il sait, il doit voter Macron quitte après à combattre son programme économique s'il n'est pas d'accord", a dit l'ex-maire PS de la capitale.

Le candidat de La France insoumise, battu au premier tour, a affirmé qu'il ne donnerait pas de consigne de vote pour le second.

M. Delanoë s'est aussi adressé à la maire socialiste de Lille Martine Aubry, qui a appelé à faire barrage au FN sans citer le nom d'Emmanuel Macron. "Je dis à Martine Aubry, ce bulletin Macron, il ne sent pas mauvais, il faut le prendre pour battre Mme Le Pen. Il ne sent pas mauvais, je ne me pince pas le nez", a-t-il déclaré.

"Martine Aubry a pris le bulletin Chirac et elle a eu raison, moi aussi je l'ai pris", a-t-il dit, faisant ainsi référence au second tour de l'élection présidentielle de 2002 lorsqu'un front républicain s'était constitué pour faire élire Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen après l'élimination de Lionel Jospin.

"Je pense qu'il n'y a qu'un moyen de combattre le Front national, l'idéologie d'extrême droite, c'est de prendre le bulletin Macron", a dit l'ancien maire de Paris.

"Il faut résister à la tentation de la confusion (...) Nous avons neuf jours pour réfléchir, pour se dire +est-ce qu'il n'y aurait pas une faute morale grave à faciliter l'accession au pouvoir de Marine Le Pen+", a-t-il encore lancé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Delanoë fait le parallèle avec l’arrivée au pouvoir des nazis
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le