Delevoye : « On voit le vrai visage de cette réforme à travers le visage de son haut-commissaire » dénonce Fabien Roussel
En plein mouvement social contre la réforme des retraites, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a « oublié » de mentionner ses activités d’administrateur dans un institut de formation de l’assurance.

Delevoye : « On voit le vrai visage de cette réforme à travers le visage de son haut-commissaire » dénonce Fabien Roussel

En plein mouvement social contre la réforme des retraites, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a « oublié » de mentionner ses activités d’administrateur dans un institut de formation de l’assurance.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Nouveau coup dur pour l’exécutif : alors que la mobilisation contre la réforme des retraites prend de l’ampleur, les révélations du Parisien de ce dimanche risquent bien d’embarrasser le porteur de la réforme, Jean-Paul Delevoye. Celui-ci aurait oublié de mentionner dans sa déclaration d’intérêt sa fonction au sein d’un institut d’assurances.

En effet depuis le 14 décembre 2016, Jean-Paul Delevoye fait partie des dirigeants de l'Institut de formation de la profession de l'assurance. Pointé du doigt, le haut-commissaire chargé des retraites a parlé « d’un oubli », et se dit prêt à quitter ses fonctions. « Je reconnais que ce n'est pas responsable. J'ai fait une erreur » déclare-t-il. Il a finalement annoncé ce lundi dans la matinée qu'il démissionnait de sa fonction au sein de l'IFPASS.

« L'objectif de cette réforme est bien de baisser les pensions »

Pour Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, ce soupçon de conflit d’intérêts est révélateur de la volonté du gouvernement. « On voit le vrai visage de cette réforme des retraites à travers le visage de son haut-commissaire » estime-t-il. « Celui qui est chargé de cette réforme a lui-même des liens avec les assurances, on voit bien que tout cela est intimement lié. »

« L'objectif de cette réforme est bien de baisser les pensions, et de pousser chaque retraité ou salarié à cotiser vers des fonds de pension » analyse Fabien Roussel. Selon lui, le but d’Emmanuel Macron est d’ouvrir les retraites à un système de « capitalisation » : laisser les actifs cotiser de leur côté, via des assurances, pour augmenter leur future pension.

Le député PCF note d’ailleurs un amendement de la loi PACTE (relative à la croissance et la transformation des entreprises) qui ouvre la possibilité pour des assurances internationales, notamment la multinationale Black Rock, de proposer des fonds de pension pour les futurs retraités français. « La loi PACTE de ce gouvernement a ouvert la voie à la retraite par capitalisation ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Delevoye : « On voit le vrai visage de cette réforme à travers le visage de son haut-commissaire » dénonce Fabien Roussel
3min

Politique

Santé mentale : « 25% des lycéennes ont déjà pensé à la mort », s’alarme la spécialiste Angèle Malâtre-Lansac

Décrété « Grande cause nationale » en 2025, les troubles de la santé mentale concernent 13 millions de français. Un enjeu de santé publique qui touche fortement la jeunesse. Si la question est au centre du débat public, les solutions tardent à être mises en place et le secteur de la psychiatrie manque de moyens. Cette semaine dans Et la Santé ça va ?, Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Céline Brulin et Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé mentale pour en débattre.

Le

Delevoye : « On voit le vrai visage de cette réforme à travers le visage de son haut-commissaire » dénonce Fabien Roussel
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le