Délinquance: Macron propose une « injonction » d’interdiction de certaines zones

Délinquance: Macron propose une « injonction » d’interdiction de certaines zones

Emmanuel Macron a proposé jeudi de confier à la police un "pouvoir d'injonction d'interdiction du territoire" afin de combattre...
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Emmanuel Macron a proposé jeudi de confier à la police un "pouvoir d'injonction d'interdiction du territoire" afin de combattre les délinquants dans les quartiers, en interdisant avec le contrôle du juge à certaines personnes de se rendre dans certaines rues ou secteurs.

La mesure figure dans le programme présenté par le candidat à la présidentielle, jeudi à Carpentras.

"Je veux que la police ait les moyens de faire cesser rapidement les actes d'incivilités qui empoisonnent la vie quotidienne des Français: les dégradations d'immeubles, les menaces, les intimidations", a-t-il affirmé.

"Lorsque des jeunes, ou moins jeunes, intimident, sèment la terreur et empêchent par exemple à des femmes de s'asseoir à une terrasse d'un café, lorsque les jeunes organisent un trafic au pied d'un immeuble, il est très difficile de les sanctionner pour les forces de l'ordre".

"Je proposerai que les policiers puissent délivrer des injonctions, sous le contrôle du juge de la liberté, interdisant à un individu de fréquenter le quartier, la rue, le groupe d'immeubles où il a l'habitude de commettre ses incivilités", a-t-il ajouté.

Ce "pouvoir nouveau", "tout à fait conforme à nos lois et à la Constitution", nécessitera "un aménagement de la procédure pénale", en clair une loi votée par le Parlement.

Selon l'entourage de M. Macron, le juge des libertés sera saisi par la police "via le procureur", avec une mesure d'injonction qui vise notamment les "points de deal".

Cela peut concerner "la place, la rue entre tel ou tel numéro" mais "il faut bien que les gens habitent quelque part" quand les jeunes habitent la commune.

Le Front national propose dans son programme une mesure similaire, "l'injonction civile d'éloignement".

Pour les infractions "simples" comme "le vol à l'étalage ou l'usage de cannabis", Emmanuel Macron a également dit vouloir "développer des circuits courts de sanction": en cas d'interpellation par un policier sur la voie publique, "l'individu devra être sanctionné immédiatement", notamment via des amendes "d'au moins 100 euros".

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