Démission de Hulot: les écologistes saluent son « courage » mais tirent la sonnette d’alarme
Plusieurs figures de l'écologie politique et anciens ministres ont salué mardi le "courage" de Nicolas Hulot qui a annoncé sa...

Démission de Hulot: les écologistes saluent son « courage » mais tirent la sonnette d’alarme

Plusieurs figures de l'écologie politique et anciens ministres ont salué mardi le "courage" de Nicolas Hulot qui a annoncé sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Plusieurs figures de l'écologie politique et anciens ministres ont salué mardi le "courage" de Nicolas Hulot qui a annoncé sa démission d'un gouvernement "livré aux lobbies", mais ont déploré "une mauvaise nouvelle" pour l'environnement.

"Il a eu du courage d'entrer dans ce gouvernement. Nicolas Hulot a essayé, c'est la fin d'une illusion", a déclaré l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, mais "c'est une mauvaise nouvelle pour l'écologie" en raison d'Emmanuel Macron qui, selon lui, "a manipulé Nicolas Hulot comme il l’a fait avec Jean-Louis Borloo" et "reste le meilleur ami des lobbies".

"Chapeau à Nicolas Hulot d’avoir pris ses responsabilités en démissionnant d'un gouvernement libéral et anti-écologiste. Il ne pouvait plus servir de caution et avaler des couleuvres", a également salué sa camarade au Parlement européen Michèle Rivasi. "Puisse sa démission servir de déclic", a-t-elle appelé.

D'autres tirent également la sonnette d'alarme: "Nicolas Hulot annonce son départ du gouvernement par l’omniprésence des lobbies. L'écologie et les biens communs sont encerclés par les intérêts privés", a déploré le Secrétaire national EELV David Cormand.

"La démission de Nicolas Hulot est une très mauvaise nouvelle. Ceux qui s’en réjouissent se fourvoient", prévient l'ancienne ministre écologiste du Logement Emmanuelle Cosse. "Nous avons de quoi nous inquiéter sur les dossiers en cours : nucléaire et programmation de l’Energie, plan biodiversité, interdiction des pesticides", a-t-elle alerté.

"Les mesures qu'il a eu à prendre étaient des mesures dans le meilleur des cas faibles, et dans le plus mauvais contre-productives", a jugé l'ancienne ministre de l'Environnement Corinne Lepage sur BFMTV. "Je le dis avec d'autant plus de tristesse que j'étais un soutien d'Emmanuel Macron pendant la campagne, parce que j'étais convaincu que son intelligence lui permettait de percevoir l'urgence des enjeux, et je constate que je me suis trompée", a-t-elle déploré.

Quant au député LREM Mathieu Orphelin, issu des écologistes et proche de Nicolas Hulot, il a commenté un "électrochoc" et une "décision qui lui (Nicolas Hulot) ressemble beaucoup, pleine de sincérité, pleine de cohérence".

Il a en revanche écarté l'idée d'une "goutte d'eau" qui a poussé le ministre à la démission. "Sur la loi Agriculture et Alimentation (...) on a eu des avancées mais on aurait pu aller plus loin. Sur la programmation pluriannuelle de l'Energie, je crois qu'il a pu mesurer le poids des conservatismes, des lobbies sur la transition énergétique", a-t-il estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Démission de Hulot: les écologistes saluent son « courage » mais tirent la sonnette d’alarme
3min

Politique

Assassinat Mehdi Kessaci : le sénateur écologiste, Guy Benarroche appelle le gouvernement à mener des actions de prévention contre le narcotrafic

Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.

Le

Démission de Hulot: les écologistes saluent son « courage » mais tirent la sonnette d’alarme
6min

Politique

Narcotrafic : Raphaël Glucksmann défend « une politique sans naïveté aucune sur la sécurité »

Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.

Le