Démission de Valérie Pécresse : « Pour les militants, c’est dur à encaisser » estime Jérôme Besnard
Invité de l’émission « On va plus loin », Jérôme Besnard, conseiller national LR et élu à Mont-Saint-Aignan, analyse la crise de son parti.

Démission de Valérie Pécresse : « Pour les militants, c’est dur à encaisser » estime Jérôme Besnard

Invité de l’émission « On va plus loin », Jérôme Besnard, conseiller national LR et élu à Mont-Saint-Aignan, analyse la crise de son parti.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La crise continue chez les Républicains. Cette fois, c’est Valérie Pécresse qui claque la porte mercredi soir, alors même que Gérard Larcher avait tenté de réunir tout le monde la veille pour mettre en place un « chantier de reconstruction » et qu’une « convention nationale » de la droite et du centre, aura lieu en octobre. Petit espoir tout de même dans cette tourmente, les sénateurs ont, eux, réaffirmé « leur volonté de rester unis ».

Sur le plateau d’« On va plus loin », Jérôme Besnard, conseiller national LR et élu à Mont-Saint-Aignan juge la démission de Valérie Pécresse incompréhensible, comme d’autres membres du parti  : « Elle est incompréhensible du moment où Laurent Wauquiez avait accédé à la demande (…) de remettre sa démission suite aux scores de la liste aux Européennes. »

Mais d’un autre côté, il voit de possibles « intérêts personnels » à cette démission : « Premièrement, pour garder sa région. Ce qui pourrait être légitime à condition de le dire. Ou pour des raisons personnelles [comme] l’élection présidentielle. Pour les militants, c’est dur à encaisser. »

Une Ile-de-France « devenue problématique pour les LR »

Pourtant, Jérôme Besnard ne craint pas l’hémorragie dans son parti, après le départ de Valérie Pécresse : « Un certain nombre d’élus d’Ile-de-France vont la suivre par fidélité, par amitié. Parce qu’ils partagent ses vues. Mais ça ne devrait pas dépasser une Ile-de-France qui de toute façon est devenue problématique pour les Républicains. Parce qu’aux élections nationales, on voit bien qu’il y a un décalage aujourd’hui réel entre les métropoles, et notamment la métropole parisienne, et le reste des territoires français. Donc, c’est très difficile d’avoir un programme commun pour des territoires qui évoluent socialement de façon très différente. »

Interrogé sur une alliance possible avec Marion Maréchal Le Pen, Jérôme Besnard répond : « On ne sait pas comment les choses évolueront. C’est une question de ligne. La critique que l’on a sur le Front national, ce n’est pas une condamnation morale, c’est une divergence politique entre un programme que l’on juge irréaliste, et le nôtre que nous jugeons réaliste. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Jérôme Besnard, conseiller national LR et élu à Mont-Saint-Aignan (en intégralité)
07:16

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Démission de Valérie Pécresse : « Pour les militants, c’est dur à encaisser » estime Jérôme Besnard
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le