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Sénatoriales 2023 : un hémicycle plus féminin et légèrement rajeuni
Davantage de femmes ont été élues le 24 septembre 2023 que lors du précédent renouvellement. Autre fait marquant, la moyenne d’âge passe sous les 60 ans.
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Par Public Sénat
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Le chef de file LREM au Sénat François Patriat a qualifié mercredi le départ d'une centaine de militants du parti d'Emmanuel Macron de "mouvement d'humeur, de pureté idéologique", où se mêlent "ambitions déçues" et "besoin de reconnaissance" selon lui.
"Ce n'est pas une fronde, car c'est pas sur la ligne politique, c'est sur le fonctionnement du parti. C'est un mouvement d'humeur, de pureté idéologique", a estimé le sénateur de Côte d'Or et ex-socialiste, devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).
"Pour beaucoup, il y a des ambitions déçues et un besoin de reconnaissance", a jugé ce fidèle d'Emmanuel Macron, auquel il a affiché son soutien dès avril 2016.
"Les militants ont débattu longuement des statuts pendant deux mois, ils ont été très largement votés, il faut les appliquer maintenant. Il faut que le parti soit en ordre de marche", a insisté M. Patriat. Le mouvement élit samedi à Lyon son bureau politique et son "délégué général", poste pour lequel Christophe Castaner est le seul candidat.
Sur les quatre listes en lice pour le bureau politique, M. Patriat fait partie, avec son homologue de l'Assemblée Richard Ferrand, de la liste favorite, plutôt estampillée politique que société civile.
Les adhérents LREM étant "hétérogènes", "le mouvement doit être structuré par ceux qui ont une expérience de la vie politique", a défendu M. Patriat.
Il a relativisé toute crise de croissance du parti. "Il n'y a pas 350.000 membres actifs mais je suis convaincu qu'il y en a bien 100.000. Et il y a toujours de nouvelles adhésions, plus d'arrivées que de départs", a-t-il affirmé.
"Le parti a seulement 18 mois et il y a un an, on disait qu'Emmanuel Macron était une bulle, sans programme ni troupes", a-t-il rappelé.
Quant à M. Castaner, "c'est l'homme de la situation pour structurer le mouvement. Il coche toutes les cases, il a la confiance du président et du Premier ministre et il est populaire chez les marcheurs", a affirmé M. Patriat.
Le chef de file des sénateurs LREM, qui fut deux fois ministre de Lionel Jospin, s'est aussi dit favorable à ce que M. Castaner reste au gouvernement, estimant "que c'était une question qu'on ne se posait pas par le passé".
Quant au fait que M. Castaner devrait être élu à main levée, le sénateur de la Côte d'Or n'y voit pas d'inconvénient. "On sait qui assume quoi. Le vote à bulletin secret permet les petits réglements de compte", a-t-il dit.
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