Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.
Des médecins cubains au chevet de l’Outre-mer
Par Alizé Boissin
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Face au Covid-19, le gouvernement français accepte par décret d’accueillir des médecins cubains sur son sol. La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon sont concernés.
Un soulagement pour la sénatrice socialiste martiniquaise Catherine Conconne et son homologue guadeloupéen Dominique Théophile, à l’origine de cet amendement adopté en juin dernier. « C’est une bonne nouvelle. Nous manquons de certaines spécialités dans les Antilles, notamment autour du diabète, et il n’est pas facile de faire venir des médecins de métropole ou d’Europe, alors il faut ouvrir à d’autres pays ». D’après Catherine Conconne, la Martinique manque surtout d’ophtalmologues, de néphrologues, ou encore d'épidémiologistes.
« L’excellente » formation des cubains
La sénatrice se défend de recourir à des médecins étrangers, et notamment cubains : « Le système français est tout à fait convenable et c’est l’un des meilleurs, mais nous sommes plus proches géographiquement – à une heure et demi d’avion – et culturellement de Cuba. C’est plus simple de faire appel à eux qu’à des européens qui sont loin. Et puis ils sont débordés par la pandémie. » L’élue souligne également « l’excellente » formation des cubains. En effet, l’île sous embargo compte deux fois plus de médecins par habitant que la France et enregistre l’espérance de vie la plus élevée d’Amérique Latine.
Et les Antilles ne sont pas les seuls à faire appel à l’île. Près de 38 pays bénéficient déjà de l’aide des blouses blanches cubaines pour lutter contre le coronavirus. En Europe, c’est le cas de l’Italie ou encore d’Andorre.
Continuité territoriale
Le décret tombe en pleine pandémie et pourtant Catherine Conconne ne veut pas alarmer : « nous n’avons pas de problème sur les services de réanimation ». En effet, l’Outre-mer est pour le moment moins touché que l’hexagone par le Covid-19. A titre d’exemple, la Martinique compte près de 80 lits de réanimation et « pour le moment seulement 12 sont occupés ». Mais ces territoires disposent d’un système de santé plus fragile qui fait craindre une catastrophe sanitaire. La semaine dernière le Premier ministre, Edouard Philippe, annonçait que le gouvernement allait « augmenter la capacité de réanimation des services hospitaliers » de ces territoires.
Mardi 31 mars, la ministre des Outre-mer Annick Girardin précisait le nombre de cas répertoriés : 666 à ce jour. La ministre, qui s’est exprimée sur la chaine de télévision la 1ere, a assuré maintenir « une continuité territoriale » pour l’outre-mer, « il faut que les médicaments, les masques, les respirateurs rentrent. Cela pour aller jusqu’à des ponts aériens, c’est-à-dire des avions militaires ». Pour le moment, la ministre se veut rassurante : « il n’y a pas d’impréparation en Outre-mer » a-t-elle déclaré.