Désertification médicale : Gerbaud veut « plafonner les indemnités des médecins intérimaires »

Désertification médicale : Gerbaud veut « plafonner les indemnités des médecins intérimaires »

Les médecins remplaçants à l’hôpital sont parfois payés plus d'un millier d’euros pour une garde de 24 heures, comme à Chateauroux, par exemple. 
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un véritable câsse-tête pour les hôpitaux. Faute de médecins, ils doivent désormais engager des intérimaires, payes à prix d’or (au moins 1300 euros pour une permanence de 24h à l’hôpital de Châteauroux) pour faire face à la désertification. Une situation intenable selon Frédérique Gerbaud, sénatrice de l'Indre, invitée sur le plateau de Public Sénat.

« J’ai interpellé la ministre, il y a une quinzaine de jours pour lui demander de plafonner les indemnités des intérimaires » explique la sénatrice. « Nous  avons des surenchères financières indécentes qui ont conduit les centres hospitaliers de la même région à aller jusqu’à des rémunérations à hauteur de 2400 euros » souligne-t-elle.

« Or, ce système va perdurer » poursuit la sénatrice. « Nous allons encore arriver dans une période difficile, où les médecins prennent quelques jours de repos et où on n’a pas assez de praticiens pour les remplacer. La deuxième conséquence, c’est l’impact financier pour les hôpitaux, comme l’hôpital de Châteauroux qui n’a pas des moyens pléthoriques et donc qui plombe son budget en payant très cher des intérimaires ».

Selon elle, il  est donc « urgent de plafonner les indemnités des intérimaires » car « les praticiens hospitaliers à plein temps souhaitent quitter l’hôpital pour se diriger vers ce corps intérimaire, » explique-t-elle. « Faire trois jours de garde sur un mois, est évidemment beaucoup plus rémunérateur. Et cela pose des tas de problèmes vis-à-vis des patients. »

L’hôpital de Chateautoux face au manque de médecins
03:42

Dans la même thématique

Photo IVG
3min

Société

Accès à l’IVG en France, la course d’obstacles

Le 4 mars 2024, le Parlement adopte définitivement l'IVG dans la Constitution. Après les députés, les sénateurs ont voté en faveur de l’inscription de « la liberté des femmes de recourir à une interruption volontaire de grossesse » dans la loi fondamentale. Un « jour historique », selon le gouvernement, mais qu'en est-il concrètement de l'accès à l'IVG sur le territoire ? Derrière les célébrations, sous les ors du Congrès à Versailles, se cache une réalité plus sombre. Public Sénat est allé enquêter sur le terrain à la rencontre de ces femmes en quête d’une IVG.

Le

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »
5min

Société

Majorité numérique à 15 ans : « La problématique, c’est le système pour vérifier l’âge »

Dans son discours sur l’Europe à la Sorbonne, Emmanuel Macron a appelé à reprendre le contrôle sur les contenus en ligne et à protéger la jeunesse des contenus dangereux. Pour Olivia Tambou, maître de conférences, la clé d’une telle réglementation au niveau européen réside dans la vérification de l’âge. La sénatrice Catherine Morin-Desailly appelle à une réflexion plus globale sur les usages et la formation.

Le

Police operation de lutte contre les depots sauvages a Nice
5min

Société

Couvre-feu pour les mineurs : quel pouvoir pour les maires ?

La décision de Gérald Darmanin d’instaurer un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe inspire les maires de métropole. À Béziers, la mesure est en vigueur depuis lundi. À Nice, Christian Estrosi songe aussi à la mettre en place. Dans quelle mesure les maires peuvent-ils restreindre la liberté de circuler ?

Le