Déserts médicaux : « Les mesures coercitives ne sont pas bénéfiques » selon Savary

Déserts médicaux : « Les mesures coercitives ne sont pas bénéfiques » selon Savary

Le sénateur (LR) de la Marne René-Paul Savary a réagi dans Sénat 360 aux recommandations de la Cour des comptes sur l’encadrement de la médecine libérale. Pour ce médecin de profession, « il faut une envie d’installation ».
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Un rapport de la Cour des comptes sur l’avenir de l’Assurance maladie réclame plus de contraintes envers les médecins libéraux. Régulation des zones d’installation, plafonnement des dépassements d’honoraires, extension des horaires d’ouvertures : le texte de la rue de Cambon expose un certain nombre de pistes pour préserver les comptes de la Sécurité sociale.

Certaines de ces conclusions n’ont pas convaincu René-Paul Savary, sénateur (LR) et médecin de profession. « Je ne pense pas que les mesures coercitives soient bénéfiques à un moment où on manque de médecins. Ce sont des mesures que l’on peut éventuellement prendre quand il y a trop de médecins », a-t-il répondu à Public Sénat.

« Des bonnes idées qui se traduisent par des mauvaises solutions »

« Parfois des bonnes idées se traduisent par des mauvaises solutions », déclare-t-il à propos des mesures coercitives réclamées par certains de ses collègues au Sénat.

Lire aussi : Hervé Maurey veut réguler l’installation des médecins

Le cœur du problème tient avant tout à la démographie médicale, pour le sénateur, qui rappelle que les effets de la réforme du numerus clausus se feront sentir à partir de 2025. En attendant, ce sont des « solutions intermédiaires » qu’il faut trouver, selon lui, comme celle de médecins généralistes « nomades » (non-rattachés à un cabinet).

« Majoritairement, on est bien soigné en France »

René-Paul Savary fait également part de sa réserve sur l’encadrement des dépassements d’honoraires. « Il ne faut pas non plus que les meilleurs médecins partent à l’étranger parce qu’en France ils ne trouveraient pas la rémunération nécessaire », s’inquiète-t-il. Au contraire, il faut qu’il y ait une « envie d’installation », selon lui. « Majoritairement, on est bien soigné en France », et la rémunération « n’est pas non plus la préoccupation majeure de nos médecins », considère le sénateur de la Marne.

Quant au désengorgement des urgences dans les hôpitaux, le sénateur se dit favorable à « trouver une meilleure complémentarité » entre la médecine de ville et la médecine hospitalière. « Là, il y a de véritables choses à faire » pour que « la régulation marche mieux ».

Revoir : Débat de Sénat 360 – Déserts médicaux : un plan insuffisant ?

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