Dette SNCF: « Entre 30 et 35 milliards d’euros » repris par l’Etat, selon le député rapporteur
Le rapporteur du projet de réforme ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé jeudi sur LCP que l'État reprendrait ...

Dette SNCF: « Entre 30 et 35 milliards d’euros » repris par l’Etat, selon le député rapporteur

Le rapporteur du projet de réforme ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé jeudi sur LCP que l'État reprendrait ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le rapporteur du projet de réforme ferroviaire Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé jeudi sur LCP que l'État reprendrait "entre 30 et 35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF.

L'ardoise de la compagnie ferroviaire s'élève à 47 milliards pour SNCF Réseau et 8 milliards pour SNCF Mobilités. M. Djebbari a estimé que l'intervention de l'État, qui s'accompagnera "d'investissements dans le système ferroviaire", équivaudrait à "un point et demi de PIB".

Dette de SNCF réseau
L'ardoise de la SNCF s'élève à 47 milliards d'euros pour SNCF Réseau et 8 milliards pour SNCF Mobilités
AFP

"Le Premier ministre s'exprimera vendredi sur le niveau de reprise de la dette et l'investissement dans le système ferroviaire", a ajouté le député de Haute-Vienne.

Le montant des investissements prévus n'est "pas encore tout à fait arbitré", d'après M. Djebbari, mais ceux-ci devraient concerner "l'infrastructure: le réseau, le fret, les voies, la signalisation", a détaillé le rapporteur du projet de loi.

Le député a promis que les annonces du Premier ministre seraient "de nature à rassurer les cheminots, qui ont eu "un sentiment fort de +cheminot bashing+", désormais "assez largement purgé" à ses yeux.

Interrogé sur l'avenir du patron de la SNCF Guillaume Pepy, le député a rappelé que "son mandat durera[it] jusqu'en 2020" et qu'il "fallait un pilote dans l'avion pour mener à bien la transition" ainsi que des "échéances importantes", comme la convention collective de l'entreprise, destinée à être prochainement renégociée.

Guillaume Pepy, patron de la SNCF, le 7 mai 2018 à Matignon
Guillaume Pepy, patron de la SNCF, le 7 mai 2018 à Matignon
AFP

Quelques minutes plus tôt, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait déjà estimé sur Europe 1 que "la question du maintien de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF n'(était) pas posée".

M. Djebbari a par ailleurs contesté la légitimité de la "vot'action" lancée par les cheminots, une consultation interne à la SNCF dont les résultats à 95% défavorables au projet de réforme ont été dévoilés mercredi.

Le député a ainsi critiqué "les modalités de la +vot'action+: les listes d'émargement sont conservées par les syndicats, elles seront détruites, certains (employés de la SNCF) ont peut-être pu voter plusieurs fois"... a-t-il argumenté.

Le vote de l'Assemblée nationale est lui "légitime", "ce n'est pas un passage en force", a insisté le rapporteur, avant de saluer les syndicats réformistes CFDT et Unsa, "qui ont des doutes sur l'ouverture à la concurrence mais sont constructifs".

Selon lui, l'"unité médiatique" entre les quatre syndicats représentatifs à la SNCF (CGT, CFDT, SUD et Unsa) est une "façade", qu'il a opposé à "la réalité des faits".

Partager cet article

Dans la même thématique

Agen Ok
9min

Politique

Municipales 2026 : à Agen, la gauche part unie du PS… à LFI

Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…

Le

PARIS: Conseil Constitutionnel, premiere audience publique
6min

Politique

Justice des mineurs : quelles dispositions du texte Attal peuvent faire l’objet d’une censure du Conseil constitutionnel ?

Saisi par des députés et des sénateurs de gauche, le Conseil constitutionnel va rendre sa décision sur la proposition de loi de l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, qui vise à durcir la justice des mineurs. Le texte qui durcit considérablement le droit existant, avait conduit à une levée de boucliers de la gauche dans les deux hémicycles.

Le