Deux hommes bientôt jugés pour avoir usurpé l’identité de Macron dans des emails
Deux hommes, dont un militant de la droite conservatrice, seront jugés en mars à Paris, accusés d'avoir usurpé l'identité du...

Deux hommes bientôt jugés pour avoir usurpé l’identité de Macron dans des emails

Deux hommes, dont un militant de la droite conservatrice, seront jugés en mars à Paris, accusés d'avoir usurpé l'identité du...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Deux hommes, dont un militant de la droite conservatrice, seront jugés en mars à Paris, accusés d'avoir usurpé l'identité du candidat Emmanuel Macron dans des emails envoyés à quelques jours de la présidentielle, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.

Le 21 avril 2017, à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, un message intitulé "10 bonnes raisons de ne pas voter pour moi" et signé "Emmanuel" était parvenu à une centaine de destinataires via l'adresse "emmanuel.macron.enmarche@gmail.com", a détaillé à l'AFP une des sources.

Le même email avait par la suite été renvoyé, depuis deux adresses anonymisées, à des membres de l'équipe du candidat Macron, ainsi qu'à des journalistes.

L'email invitait à signer une pétition intitulée "Emmanuel Macron, où est passé votre patrimoine ?" sur un site anti-Macron et anti-immigration, "Damocles".

Emmanuel Macron avait porté plainte et le parquet avait ouvert une enquête.

Les deux hommes sont convoqués le 14 mars devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel, poursuivis tous deux pour usurpation d'identité.

L'un des prévenus, un militant de la droite conservatrice âgé de 38 ans, est soupçonné d'avoir demandé à l'autre, âgé de 32 ans, de créer l'adresse email litigieuse, de lui avoir fourni le texte et la liste de diffusion correspondante, puis d'avoir rediffusé cet email.

"Il n'imaginait tellement pas qu'on puisse lui reprocher quoi que ce soit, que, taquin, il a lui-même adressé ce mail aux équipes de campagne d'Emmanuel Macron !", "en pleine polémique sur l'usage, par les équipes Macron, des appels téléphoniques non-sollicités", a réagi son avocat, Me Henri de Beauregard, en décrivant "une blague potache entre militants politiques".

La confusion avec le véritable Macron était selon lui impossible.

"Si le président prend ce mail pour une +usurpation d'identité+, on a du souci à se faire pour les rubriques telles que +Le journal de Carla B.+ dans le Canard Enchaîné", "les parodies et caricatures politiques", a estimé l'avocat. Pour lui, "cela amène de l'eau au moulin de ceux qui craignent une conception extensive du concept de Fake News et son utilisation politique", au moment où le président de la République vient d'annoncer un projet de loi contre ces "fausses informations".

L'avocat d'Emmanuel Macron, contacté par l'AFP, n'était pas disponible dans l'immédiat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Deux hommes bientôt jugés pour avoir usurpé l’identité de Macron dans des emails
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Deux hommes bientôt jugés pour avoir usurpé l’identité de Macron dans des emails
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le