Devant les départements, Jean-Michel Blanquer rappelle le principe de neutralité religieuse de l’État

Devant les départements, Jean-Michel Blanquer rappelle le principe de neutralité religieuse de l’État

Après une semaine marquée par une polémique sur le voile, Jean-Michel Blanquer a fortement insisté sur le thème de la laïcité dans son discours au congrès de l’Assemblée des départements de France.
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À plusieurs reprises, ces derniers jours, réagissant à l’incident survenu au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer a affirmé que « le port du voile n’était pas souhaitable dans notre société ».

Au Sénat, mercredi, le gouvernement, par la voix d’Édouard Philippe, a fermement indiqué qu’une nouvelle loi sur le port des signes religieux n’était pas à l’ordre du jour.

Jean-Michel Blanquer a profité du 89e congrès de l’Assemblée des départements de France, pour réaffirmer sa pensée en consacrant une très grande partie de son discours à la laïcité.

« La République, c’est ce qui nous rassemble. C’est notre bien le plus précieux (…) Nous ne voulons pas la juxtaposition des communautés. Nous voulons une République de citoyens égaux et les départements sont la garantie de cette vision de l’égalité des citoyens » a-t-il souligné.

« Plus que jamais nous avons besoin d’une République sereine (…)  Au moment où l’individualisme, parfois, triomphe, au moment où les communautarismes cherchent à s’imposer, nous avons un concept d’une très grande valeur qui nous a été légué par l’Histoire et que nous avons vocation à faire vivre » a-t-il par la suite appuyé.

Plus loin, il se fait encore plus précis en affirmant « que le principe de laïcité avait plus d’importance que jamais. C’est un principe de neutralité religieuse de l’État tout particulièrement dans le champ scolaire ». Une phrase qui résonne particulièrement après une semaine de polémique autour du port du voile chez les accompagnatrices scolaires. « On n’entre pas dans la citoyenneté par sa communauté. On entre dans la citoyenneté par l’universel » a-t-il poursuivi.

On relèvera aussi que le ministre a été quelque peu hué lorsqu’il s’est opposé à de nouvelles délégations de compétences concernant les collèges, par exemple sur le bio à la cantine, alors que les présidents de départements se sentent relégué au rang de simple gestionnaire, sans pouvoir impulser une politique.

Enfin, Jean-Michel Blanquer a conclu en parlant du domaine social, se félicitant du progrès concernant la scolarisation des élèves handicapés. En ce qui concerne les accompagnants scolaires, le ministre a salué la fin des contrats aidés remplacés selon lui « par des contrats beaucoup plus solides, trois ans renouvelables, pouvant déboucher sur des CDI ».

 

 

 

 

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