Emmanuel Macron a lancé mardi le grand débat national devant répondre à la crise des "gilets jaunes" en demandant une discussion sans "tabou", dans une allocution devant les maires normands à Grand Bourgtheroulde (Eure).
"Il y a 35 questions" dans la lettre aux Français, mais "au-delà de celles qui sont écrites, toutes les questions sont ouvertes", a expliqué le président. "S'il y a des questions intelligentes, des sujets que je n'ai pas vus qui émergent, ils seront aussi pris. Il ne doit pas y avoir de tabou au moment où l'on se parle".
Le chef de l'Etat prenait la parole brièvement en ouverture du premier de la dizaine de rendez-vous qu'il compte se ménager dans les régions pendant la période du grand débat.
Emmanuel Macron écoute une élue lors du lancement du grand débat national devant les maires normands à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, le 15 janvier 2018
AFP
Il a énuméré, citant la "fracture sociale" sur laquelle son prédécesseur Jacques Chirac avait bâti sa campagne présidentielle en 1995, une série de "fractures" -"territoriale", "économique", "démocratique" - qui ont fragilisé les classes moyennes et préparé, selon lui, l'éruption de la crise des "gilets jaunes" depuis novembre 2018.
"Toutes ces fractures, on les a devant nous, et d'un seul coup, les choses s'effritent", a-t-il expliqué devant les 600 maires réunis dans un gymnase.
"Je pense qu'il ne faut pas du tout en avoir peur. Il faut refuser la violence parce qu'il ne sort rien de la violence. Il faut refuser la démagogie parce que l'addition des colères n'a jamais fait une solution, mais il nous faut construire les voies et moyens de construire des solutions pour le pays."
Des maires ont ensuite pris la parole, s'appuyant sur les cahiers de doléances qu'ils ont reçus.
Emmanuel Macron salue les maires normands réunis à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier 2018
POOL/AFP
"Ces doléances sont un condensé de la souffrance, des colères, mais également de propositions de citoyens qui se considèrent comme les oubliés de la République", a relevé la présidente des maires ruraux de l'Eure, Laurence Bussière.
"Bon nombre de thèmes sont évoqués: pouvoir d'achat, retraites, fiscalité, réforme de nos institutions, suppression de services publics, etc", a-t-elle résumé.
"Je voudrais que, dans notre pays, on ne fasse pas d'amalgame facile entre les casseurs professionnels ou occasionnels, les voyous des banlieues, et tous ces gens que l'on connaît, ce sont nos administrés", a souligné le maire PCF de Brionne Valéry Beuriot.
"Les vraies questions qui minent notre pays, ce sont les questions de justice sociale, auxquelles on n'a pas apporté de réponse" depuis de nombreuses années, a-t-il estimé, demandant au chef de l'Etat de dire si la suppression de l'ISF pouvait être révisée ou non.
Autre inquiétude : la fermeture de certains services publics comme des hôpitaux en zone rurale : "Pourquoi éloigner les services publics de nos concitoyens", a interrogé le maire Alain Lenormand, président de l'association des maires de l'Orne, applaudis par ses pairs.
La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier appelle toujours à une candidature « commune » de la gauche à la présidentielle après une primaire. Désignée par son parti pour y participer, elle estime que le candidat issu de ce processus serait, même sans le soutien de Jean-Luc Mélenchon, « forcément au second tour » du scrutin vers l’accession à l'Élysée.
Les députés ont approuvé le budget de la Sécurité sociale mardi à l’Assemblée nationale, à l'issue d’un vote serré. Une majorité du groupe écologiste s’est abstenue après l’adoption d’un amendement de dernière minute visant à octroyer des moyens supplémentaires au système de santé. « Sans cette augmentation de l’Ondam, on votait contre », explique ce mercredi la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, sur Public Sénat.
Près de deux mois après le cambriolage spectaculaire des bijoux de la gallérie Apollon du Louvre, les responsables d’une enquête administrative sur les failles de la sécurité ont présenté leurs conclusions devant de la commission de la culture du Sénat. « Ce qui a manqué, ce n’est pas la sûreté intérieure mais la protection extérieure », ont-ils pointé, insistant sur le défaut d’images de vidéosurveillance aux abords de l’établissement et plus généralement sur la nécessité d’un changement de doctrine afin que la sûreté soit en permanence au cœur des préoccupations des responsables des musées.
Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.