Dialogue LR-RN : « On doit pouvoir établir des ponts », considère le sénateur Philippe Pemezec

Dialogue LR-RN : « On doit pouvoir établir des ponts », considère le sénateur Philippe Pemezec

Un autre sénateur du groupe Les Républicains affirme qu’il ne faut « rien s’interdire » avec le Rassemblement national. Fustigeant la « bien-pensance », le sénateur LR des Hauts-de-Seine Philippe Pemezec affirme que son parti devrait pouvoir dialoguer avec le parti de Marine Le Pen.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Sébastien Meurant n’est pas seul dans son groupe. Le sénateur du Val-d’Oise – pour qui Les Républicains doivent « discuter avec tout le monde, y-compris le Rassemblement national – a sans doute trouvé un allié partageant le même point de vue. Philippe Pemezec, sénateur des Hauts-de-Seine, élu en même temps que lui en septembre 2017, a affirmé ce matin dans notre émission « Territoire Sénat » qu’il ne fallait « rien s’interdire » concernant les relations avec le Rassemblement national.

L’ancien maire du Plessis-Robinson considère qu’il y a, en quelque sorte, deux poids deux mesures entre la gauche et la droite, citant l’exemple des communistes :

« Je ne vois pas pourquoi pendant des dizaines d’années, on a toléré que le Parti communiste puisse être fréquentable. Ce parti communiste, marxiste, stalinien. Lui avait le droit de se marier avec le Parti socialiste ! Cela fait partie de la bien-pensance qu’on nous a imposée pendant des années. Donc il ne faut rien s’interdire. »

« On doit pouvoir trouver des personnes raisonnables »

« Heureusement, on est dans un pays de liberté, et j’espère qu’on a le droit de parler avec qui on veut », a poursuivi le sénateur des Hauts-de-Seine, qui va même plus loin que son collègue :

« On doit pouvoir établir des ponts, on doit pouvoir trouver des personnes raisonnables. »

Philippe Pemezec estime qu’il faut « répondre aux préoccupations » des électeurs du Rassemblement national. « C’est quand même plus de 20% de l’électorat », insiste-t-il, abordant sans détour des questions de stratégie électorale :

« Il y a deux techniques : ou bien on pompe le fond idéologique de la formation politique en question, ou bien on l’embrasse pour mieux l’étouffer. C’est ce qu’avait fait Nicolas Sarkozy […] Il faut qu’il y ait un programme qui empêche les gens d’aller vers cette formation. »

Les propos de Sébastien Meurant, début octobre, avaient conduit le président de groupe, Bruno Retailleau à faire un rappel à l’ordre (relire notre article). Le sénateur de Vendée avait désapprouvé des propos qui n’engagent pas le parti.

Dans la même thématique

Dialogue LR-RN : « On doit pouvoir établir des ponts », considère le sénateur Philippe Pemezec
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Dialogue LR-RN : « On doit pouvoir établir des ponts », considère le sénateur Philippe Pemezec
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le