Diplomatie, l’élection de Trump change-t-elle la donne en Europe ?
Au-delà d’une brutalité devenue sa marque de fabrique, la politique européenne qu’entend mener Donald Trump est- elle en rupture avec ses prédécesseurs ?De la rivalité économique, à la dépendance militaire… Retour sur 70 ans de relations faites d’amitiés contrariées…

Diplomatie, l’élection de Trump change-t-elle la donne en Europe ?

Au-delà d’une brutalité devenue sa marque de fabrique, la politique européenne qu’entend mener Donald Trump est- elle en rupture avec ses prédécesseurs ?De la rivalité économique, à la dépendance militaire… Retour sur 70 ans de relations faites d’amitiés contrariées…
Public Sénat

Par Béatrix Moreau

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Dans sa première interview à la presse européenne, le 45e président des Etats Unis cible la politique migratoire d’Angela Merkel , encourage le démantèlement de l’Europe, applaudit le Brexit. Des propos abruptes qui sèment le doute concernant la future politique étrangère du nouveau président. Le vieux continent est- il en train de perdre un allié ? 
1945, fin de la guerre, l’Europe est à reconstruire. L’ordre mondial occidental s’organise autour de ce que la politologue Nicole Bacharan qualifie sur le plateau de "L'info dans le rétro" d’« alliances de Guerre Froide ». Une proximité stratégique pour les américains soucieux de détourner l’Europe du bloc de l’Est. Mais l’OTAN, symbole de la dépendance militaire du vieux continent, ne résiste pas au désir d’émancipation français. Rapidement des dissonances apparaissent, portées par la politique de non alignement du général de Gaulle. Libre de choisir ses conflits, la France se heurte parfois aux Etats-Unis. Une vélléité d’autonomie militaire mais aussi économique.

Extrait - L'info dans le rétro 19/01/2017
00:49

Entrée en guerre sur le marché économique

Rivalités commerciales, libéralisation du marché, « pour les Américains, les concurents sont forcément des adversaires » comme en témoigne sur le plateau de "L'info dans le rétro" François Bujon de l’Estang, ancien ambassadeur à Washington. Mécontents du nombre croissant d’importations, agacés par le Concorde, ce succès technologique franco-britannique, les Etats-Unis des années 70 se recentrent sur leurs intérets nationaux et mènent une politique offensive de dévaluation. Un discours protectionniste récurrent qui réapparait au fil des crises économiques et des recessions depuis 40 ans.

Alors, amis, alliés ou concurrents, les étiquettes que s’échangent la France et les Etats-Unis varient selon les époques. Si désormais, Donald Trump tape fort sur la table, il n’est donc pas le premier à avoir entamé ce bras de fer.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Point Presse Les Republicains apres reunion avec F. Bayrou sur le scrutin a la proportionnelle
2min

Politique

« Une bonne discussion » : les LR satisfaits par la volonté de Sébastien Lecornu de remettre de la « méthode » dans le socle commun

Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.

Le

Lecornu marche
7min

Politique

Budget : « On ne repartira pas de zéro, mais il sera forcément modifié » affirme François Patriat après sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».

Le

2min

Politique

Sébastien Lecornu Premier ministre : Jordan Bardella se dit « sans illusion sur ce bail précaire »

Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.

Le