Sans surprise, Bernard Cazeneuve n’a pas vraiment convaincu ses opposants malgré ses appels au « respect » et à la « fin des querelles ». Bruno Retailleau, patron des sénateurs Républicains et soutien de François Fillon, a été le premier à dégainer dans un communiqué. « En mettant ses pas dans ceux de son prédécesseur, et en peignant une situation à l’opposé de ce que vivent les Français, Bernard Cazeneuve a raté son examen de passage » tranche-t-il. « Il était dans le déni de réalité, ses propositions d’action aussi caricaturales qu’insignifiantes. Il sera bien le Premier ministre liquidateur du quinquennat de François Hollande. » C’est aussi une déférlante de critiques qui a visé le Premier ministre.
Au Front national, Marine Le Pen a publié un communiqué acerbe contre le nouveau chef du gouvernement. « Le discours prononcé ce jour par le nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve à l’Assemblée Nationale ressemblait plus à une tribune électoraliste et politicienne qu’à une vraie déclaration de politique générale, après un quinquennat tellement catastrophique que le Président sortant lui-même a renoncé à le défendre devant les Français » affirme-t-elle. « Bernard Cazeneuve s’est donc livré à une indécente opération d’autosatisfaction pour masquer une politique en échec dans tous les domaines. »
Le parti communiste rejette tout autant le discours, par la voix de son porte-parole Olivier Dartigolles. « Le nouveau premier Ministre ne voulait pas juste "éteindre la lumière". Ce discours participe pourtant bel et bien à une fin de mandat crépusculaire, sans résultat et sans imaginaire. »