Le discours d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques lundi, dans lequel il a dit vouloir "réparer" le lien "abîmé" entre l'Église et l'État, a provoqué une avalanche de réactions indignées à gauche dénonçant une atteinte au principe de laïcité.
Discours de Macron aux catholiques: la gauche dénonce une atteinte à la laïcité
Le discours d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques lundi, dans lequel il a dit vouloir "réparer" le lien "abîmé" entre l'Église et l'État, a provoqué une avalanche de réactions indignées à gauche dénonçant une atteinte au principe de laïcité.
Le discours d'Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques lundi, dans lequel il a dit vouloir "réparer" le lien "abîmé" entre l'Église et l'État, a provoqué une avalanche de réactions indignées à gauche dénonçant une atteinte au principe de laïcité.
L'ancien Premier ministre Manuel Valls, ex-socialiste apparenté LREM, a de son côté rappelé tard lundi dans un tweet que "la laïcité c'est la France, et elle n'a qu'un seul fondement: la loi de 1905, celle de la séparation des Églises et de l'État. La loi de 1905, toute la loi, rien que la loi", a-t-il insisté.
"La laïcité est notre joyau. Voilà ce qu'un président de la République devrait défendre", a tweeté le nouveau patron du PS Olivier Faure. "Sur l'humanisme avec les migrants, il n'écoute pas l'Église. Sur les sujets de société, il n'entend pas les progressistes. Sur la laïcité, il ravive volontairement des tensions au lieu d'apaiser. Un deuxième mandat Sarkozy?", a interrogé le député PS et porte-parole du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale Boris Vallaud.
Le leader de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée le 28 mars 2018 à Paris
AFP/Archives
La France insoumise a, elle, critiqué un discours "irresponsable". " en plein délire métaphysique. Insupportable. On attend un président, on entend un sous-curé", a fustigé Jean-Luc Mélenchon dans un tweet. "Le lien entre +l'Église et l'État+ n'a pas lieu d'être. va trop loin. C'est irresponsable!", a-t-il ajouté.
Le porte-parole du parti Alexis Corbière a dénoncé une "parole indigne d'un président d'une République laïque... Paroles irresponsables qui soufflent sur les braises de tous les communautarismes religieux". "Et la loi de séparation de l'Église et de l'État?", a-t-il interrogé.
Pour l'ex-candidat à l'élection présidentielle Benoît Hamon, le discours du président de la République est "profondément contraire aux principes fondamentaux de la laïcité dont il devrait être le premier garant".
Benoit Hamon au Mans, le 2 décembre 2017
AFP/Archives
Ce discours constitue selon le fondateur du mouvement Générations "une atteinte sans précédent à la laïcité", "un affront inédit et dangereux de la part d'un chef de l'État à la loi de 1905", a-t-il dénoncé dans un communiqué.
Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "réparer" les liens entre l'Église et l'État, dans un discours fleuve devant la Conférence des évêques, un exercice inédit car c'est la première fois que l’Église catholique organise un tel événement médiatico-politique, comparé par certains observateurs au dîner du Crif.
Pour rétablir cette relation, "il n'est pas d'autre moyen qu'un dialogue en vérité", a précisé le président dans la grande nef cistercienne du collège des Bernardins à Paris. ¨Pour Emmanuel Macron, ce "dialogue est indispensable" car "une Église prétendant se désintéresser des questions temporelles n'irait pas au bout de sa vocation", tandis "qu'un président de la République prétendant se désintéresser de l'Église et des catholiques manquerait à son devoir".
Les députés ont adopté ce 12 novembre l’article du budget de la Sécurité sociale qui suspend jusqu’au 1er janvier 2028 la réforme des retraites de 2023, par une large majorité (255 voix contre 146).
Alger a fini par accéder à une demande de l’Allemagne de libérer l’écrivain franco-algérien de 76 ans, emprisonné depuis un an. La ligne dure tenue sur ce dossier par l’ancien ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, n’avait pas permis d’obtenir d’avancées significatives. Le sénateur LR François-Noël Buffet, qui a été ministre à ses côtés, estime toutefois qu’il était « nécessaire d’afficher un élément de fermeté » vis-à-vis des autorités algériennes.
Alors que les députés s’apprêtent à voter les amendements relatifs à la suspension de la réforme des retraites, les communistes ont fait savoir qu’ils voteraient en majorité contre celle-ci. Une position partagée par leurs collègues sénateurs.
Le sénateur Renaissance, président du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants), estime que la réforme Borne de 2023 sur les retraites était « indispensable », mais défend « l'impératif de la stabilité et l'obtention d'un budget ». Son groupe devrait s’abstenir majoritairement quand l’interruption temporaire de cette réforme sera examinée au Sénat.