Hier, dans une tribune publiée dans Le Figaro, 100 sénateurs ont dénoncé le contenu du programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. L’un des signataires de la tribune, Olivier Paccaud était invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur de l’Oise estime que cet enseignement ne doit pas être réalisé par des associations, mais par les parents ou par les enseignants.
Don d’organes : un sénateur témoigne de son expérience de receveur
Par Helena Berkaoui
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Le sénateur (RDSE) du Pas-de-Calais, Jean-Pierre Corbisez, a choisi de se confier sur ses multiples greffes. Un témoignage visant à mettre en lumière la question du don d’organes. Le sénateur a reçu quatre greffes d’organes en trois opérations.
« J’ai fait sept années de dialyse, j’ai eu une première tentative de greffe de rein en 1987 qui n’a pas fonctionnée, j’ai dû attendre 1993 pour avoir une greffe de foie-rein, parce qu’il fallait changer mon foie pour que la greffe de rein fonctionne, et puis une dernière greffe de rein en 2006 », témoigne Jean-Pierre Corbisez. Aujourd’hui le sénateur suit un traitement anti rejet et dit se sentir très bien.
Dans 2 jours aura lieu la 18ème journée nationale sur le don d’organes et la greffe, une campagne de communication est mise en place par l’agence de la biomédecine. Le sujet est encore tabou en France et « le plus important, aujourd’hui, c’est d’en parler », insiste Jean-Pierre Corbisez.
« Le plus beau geste de citoyenneté qu’on puisse faire, c’est d’être citoyen encore après sa mort »
« Aujourd’hui, lorsque vous avez l’infirmière de coordination qui reçoit la famille parce qu’il y a un défunt, évoquer la possibilité de prélever des organes est toujours très compliqué », souligne le sénateur. Il recommande donc d’expliciter ses volontés auprès de ses proches le plus tôt possible. Le sénateur précise également qu’il existe un registre des refus, pour ceux qui ne souhaiteraient pas faire se voir prélever des organes.
Jean-Pierre Corbisez voit dans le don d’organe un acte citoyen. « On est tous un donneur potentiel et un donneur peut effectivement permettre à cinq, six personnes de continuer à vivre dans des conditions acceptables », explique-t-il avant que de confier que pour lui, « le plus beau geste de citoyenneté qu’on puisse faire, c’est d’être citoyen encore après sa mort ».