Droit à l’avortement : Emmanuel Macron souhaite l’intégrer à la Charte des droits fondamentaux de l’UE
Le chef de l’Etat l’a annoncé au cours de son discours devant le Parlement européen à l’occasion de la présidence française de l’UE. Cette annonce intervient au lendemain de l’élection d’une anti-IVG à la tête de l’institution.

Droit à l’avortement : Emmanuel Macron souhaite l’intégrer à la Charte des droits fondamentaux de l’UE

Le chef de l’Etat l’a annoncé au cours de son discours devant le Parlement européen à l’occasion de la présidence française de l’UE. Cette annonce intervient au lendemain de l’élection d’une anti-IVG à la tête de l’institution.
Public Sénat

Par Jonathan Dupriez

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Cette sortie avait tous les airs d’une mise en garde adressée à Roberta Metsola. Au lendemain de l’élection de cette Maltaise de 43 ans, anti-IVG revendiquée, à la tête du Parlement européen, Emmanuel Macron a fermement insisté, lors de son discours sur les priorités de la Présidence française du Conseil européen, pour intégrer l’environnement et le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

 

« Je souhaite que l’on consolide nos valeurs d’Européens qui font notre unité » a d’abord entamé le Président de la République. Avant de poursuivre : « Notre fierté et notre force, 20 ans après la proclamation de notre Charte des droits fondamentaux qui a consacré notamment l’abolition de la peine de mort partout dans l’Union, je souhaite que nous puissions actualiser cette Charte pour que nous puissions être plus explicites sur la protection de l’environnement ou la reconnaissance du droit à l’avortement » a-t-il expliqué, suscitant applaudissements dans l’hémicycle strasbourgeois, unanimement attaché à ce droit fondamental.

 

Malte, dernier Etat de l’UE où l’avortement est illégal

 

L’annonce, en présence de Roberta Metsola, ne manque pas de sel. La nouvelle présidente du Parlement européen, conservatrice portée au perchoir par le PPE, mais aussi les sociaux-démocrates (S & D) et les libéraux (Renew Europe) est une fervente opposante à l’interruption volontaire de grossesse, une pensée politique largement dominante dans son pays d’origine, Malte. L’archipel méditerranéen est le dernier Etat membre de l’UE où avorter est illégal, même pour des raisons médicales ou après un viol.

Partager cet article

Dans la même thématique

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le

Droit à l’avortement : Emmanuel Macron souhaite l’intégrer à la Charte des droits fondamentaux de l’UE
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le