Droit de retrait à la SNCF : Fabien Roussel dénonce la « polémique honteuse de la direction et du gouvernement »
Après une collision entre un train et un poids lourd, le personnel de la SNCF a utilisé son droit de retrait et bloqué la circulation pour avertir sur le manque de sécurité et de personnels. Un droit de retrait qui a largement été critiqué.

Droit de retrait à la SNCF : Fabien Roussel dénonce la « polémique honteuse de la direction et du gouvernement »

Après une collision entre un train et un poids lourd, le personnel de la SNCF a utilisé son droit de retrait et bloqué la circulation pour avertir sur le manque de sécurité et de personnels. Un droit de retrait qui a largement été critiqué.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le 16 octobre dans les Ardennes, un train percute un convoi exceptionnel resté bloqué sur un passage à niveau. Le conducteur, blessé et seul agent SNCF à bord, parcourt 1,5 km pour avertir en amont et revient pour porter secours aux 11 personnes blessées du train. Cet accident a été le déclencheur d’un mouvement social tout le week-end dernier : le gouvernement et la direction de la SNCF ont, eux, parlé « d’une grève sauvage ».

Pour Fabien Roussel, député du Nord, cette gestion de la crise a été « insupportable ». « C’est une polémique honteuse de la direction et du gouvernement sur le droit de retrait. La seule question qui compte c'est la sécurité des voyageurs et des cheminots » déclare-t-il. « Personne n’est allé sur place, il n’y a pas eu un membre du gouvernement qui est allé se rendre compte de ce qu'il se passait et qui a dit : ’c'est fini maintenant il faut qu'on mette des agents dans les trains, parce que ça ne peut pas marcher’. »

Pour le député, le gouvernement est en train d’anéantir le service public : « Il nous faut de l'humain, ils sont en train de déshumaniser nos services publics. Alors qu'ils doivent nous faire préférer le train, ils tuent le train » analyse-t-il. La direction de la SNCF a par ailleurs annoncé que les agents absents auront une retenue sur salaire. « La double peine » pour Fabien Roussel : « Non seulement ils se battent pour avoir les conditions pour assurer la sécurité des voyageurs, et ils sont sanctionnés financièrement. »

Il déplore cette politique de l’économie dans les services publics français, notamment dans les régions. « Vous savez que La SNCF a proposé à la région des Hauts de France de ne pas mettre d'agents dans tous les TER qui circulent dans la région, en disant ‘vous allez faire une économie de 63 millions d'euros, c'est bien pour vous’ ? Voilà la logique dans laquelle ils veulent nous entraîner. »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Droit de retrait à la SNCF : Fabien Roussel dénonce la « polémique honteuse de la direction et du gouvernement »
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le