Droit voisin : ce qu’a fait Google, « c’est un bras d’honneur », s’offusque Mounir Mahjoubi
Dans le conflit qui oppose la presse française au puissant moteur de recherche, l’ancien secrétaire d’État chargé du numérique accuse le géant américain d’avoir « contourné le droit ».

Droit voisin : ce qu’a fait Google, « c’est un bras d’honneur », s’offusque Mounir Mahjoubi

Dans le conflit qui oppose la presse française au puissant moteur de recherche, l’ancien secrétaire d’État chargé du numérique accuse le géant américain d’avoir « contourné le droit ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

C’est un peu l’histoire du pot de terre contre le pot de fer. Depuis cette semaine, la France est le premier pays de l’Union européenne à appliquer la directive européenne sur le droit voisin. Il prévoit le versement de droits par les plateformes numériques qui utilisent des extraits d’articles de presse, notamment sur leurs portails d’actualité qui indexent automatiquement du contenu. Google, qui refuse de payer, a trouvé la parade : il n’affichera plus d’extraits d’articles (seulement le titre et un lien), que ce soit sur son moteur de recherche ou dans Google Actualités, sauf si les éditeurs de presse l’autorisent à le faire gratuitement. Désemparée, une grande partie de la presse a dû céder, tant leur audience est dépendante de ces moteurs.

Sur les chaînes parlementaires, l’ancien secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, s’est emporté. « Google s’est moqué de nous, des Français, des Européens. Ils ont supprimé tout le monde et ont dit : ceux qui veulent revenir, il faut que ce soit gratuit. C’est une énorme arnaque ! » Et de poursuivre : « Je pense que ce qu’ils ont fait c’est une insulte économique majeure à tous les acteurs, c’est un bras d’honneur, mais que malheureusement c’est un contournement du droit. »

Le député La République en marche de Paris estime que Google a rusé, tout en restant dans les clous, mais que la « volonté » du législateur, a été « trahie ». Il considère que les parlementaires doivent répliquer, ce qu’a réclamé un collectif de plus 900 journalistes et personnalités. « La force du législateur, c’est de changer le droit, la loi, et de la faire appliquer », a-t-il estimé.

En attendant, estimant que le moteur de recherche a abusé de sa position dominante, la presse française a attaqué Google devant l’Autorité de la concurrence.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Droit voisin : ce qu’a fait Google, « c’est un bras d’honneur », s’offusque Mounir Mahjoubi
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le