Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Duflot : « Macron est un galet »
Par Alice Bardo
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« Emmanuel Macron fait le galet : rien qui dépasse, il est d’accord avec tout le monde. » Pour qualifier le leader d’ « En Marche ! », Cécile Duflot reprend l’expression que François Rebsamen avait eu à l’égard de François Hollande, rapportée par Renaud Dély dans son livre « Frères ennemis ». Peut-être est-ce une manière subtile d’insinuer que l’ancien ministre de l’Economie s’inscrit dans la droite lignée du quinquennat qui s’achève. La députée écologiste le rend d’ailleurs en partie responsable du « rendez-vous gâché avec l’écologie » de ces cinq dernières années. « Ca a bloqué lorsqu’il était secrétaire général de l’Elysée », lance t-elle sur le ton de la confidence.
L’ancienne ministre du Logement considère que Macron « joue un double jeu » et fait mine de valider « une opération marketing réussie ». « Je ne comprends pas très bien ce qu’il dit », ajoute t-elle pour enfoncer le clou.
Mélenchon, « impérial »
Son discours se radoucit lorsqu’il s’agit de parler de Jean-Luc Mélenchon, avec qui elle a « beaucoup de points communs sur la question écologique ». Pas suffisant toutefois pour souhaiter une alliance entre Benoît Hamon et le candidat de La France insoumise : « On est à quelques jours de la présidentielle, il faut arrêter ce jeu taquin », réclame la députée avant d’ajouter qu’en dépit d’ « un certain nombre de différences », il y a « beaucoup de points d’accord » entre les deux prétendants à la fonction présidentielle ». Elle marque cependant la différence, entre l’un « qui fait le show » bien qu’ « impérial » lors du Grand débat sur TF1, et l’autre qui « n’en fait pas trop ». « Moi je trouve ça positif (que) les deux grands candidats de gauche (aient) l’écologie au cœur de leur projet », finit-elle par conclure.
Fin février, le candidat EELV Yannick Jadot s’est retiré de la course à la présidentielle au profit de Benoît Hamon. Un accord qu’a soutenu Cécile Duflot, qui était de « ceux qui pensaient qu’il fallait aller très vite ». « Y’avait un sens à faire les choses ensemble. Le sujet ce n’est pas l’étiquette, c’est de savoir quel est le projet qu’on porte, explique Cécile Duflot, qui « (se) retrouve totalement dans le projet de Hamon. » Et bien qu’il ne soit que le cinquième homme si on s’en tient aux derniers sondages, elle considère que cela ne signifie pas « un effondrement total du candidat socialiste » et rappelle que « dans les sondages avant la primaire, il n’était qu’à 6% ».