Nicolas Dupont-Aignan, offensif mercredi soir pour son dernier meeting à Paris, a attaqué les autres candidats du "système", accusant notamment...
Dupont-Aignan accuse Fillon d’avoir « pris en otage l’élection »
Nicolas Dupont-Aignan, offensif mercredi soir pour son dernier meeting à Paris, a attaqué les autres candidats du "système", accusant notamment...
Par Mehdi BOUDARENE
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Nicolas Dupont-Aignan, offensif mercredi soir pour son dernier meeting à Paris, a attaqué les autres candidats du "système", accusant notamment François Fillon d'avoir "pris en otage l'élection" et disant s'adresser au "peuple".
Au Cirque d'Hiver, devant 1.500 personnes selon l'équipe de campagne, le candidat souverainiste a pénétré dans la salle vers 19 heures aux cris de "Nicolas, président" et "On va gagner".
Regrettant une campagne "creuse comme un tambour, aussi vide que bruyante", M. Dupont-Aignan s'est montré très offensif en un peu plus d'une heure de discours, taclant un à un les candidats du "système".
"Cette campagne, polluée par les affaires, (...) a été prise en otage par les candidats victimes de leur propre mensonge", a-t-il dénoncé, déclenchant des huées dans la salle.
"Ce système qui a planifié la destruction de nos emplois sur notre sol (...) qui a endetté massivement nos Etats auprès des banques privés et qui, aujourd'hui, achète le pouvoir des politiques traditionnels et le silence des médias", selon le député-maire de Yerres (Essonne).
Dans la salle, des petits drapeaux bleu-blanc-rouge et des panneaux "NDA 2017" attendaient les participants.
Pour Jean-Pierre, "ancien sarkozyste", le président de Debout la France est un homme "droit et intègre" contrairement à François Fillon, "qui a jeté une peau de banane sous les pieds de Sarkozy". En l'absence de son candidat au second tour, ce chauffeur-livreur vivant à Beauvais "n'exclut pas de voter pour Marine Le Pen".
Plus tôt, devant les portes du Cirque d'Hiver, certains électeurs se disant "déçus" du PS étaient venus en "curieux" au dernier meeting de M. Dupont-Aignan, comme Jean-Yvon, retraité vivant en Seine-et-Marne.
"J'étais de gauche mais ils m'ont tous déçu, j'aime bien Valls mais comme il a perdu à la primaire...", lâche-t-il, un exemplaire du Canard enchaîné sous le bras. "Je me retrouve dans le positionnement de Dupont-Aignan sur l'Europe, l'immigration ou la laïcité: il faut une immigration choisie mais sans fermer les frontières comme Le Pen", assure-t-il.
- "Alternative sérieuse" -
Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France à la présidentielle, lors de son meeting au Cirque d'Hiver à Paris, le 19 avril 2017
AFP
Candidat pour la seconde fois à une présidentielle, 5 ans après ses 1,79% de 2012, le président de Debout la France espérait créer une surprise dans cette élection, après une légère percée dans les sondages en début de campagne quand les premières révélations ont plombé la candidature de M. Fillon.
Crédité d'environ 4% des intentions de vote quelques jours avant le premier tour, M. Dupont-Aignan reste loin derrière le candidat de la droite, dans le carré de tête pour une qualification au second tour.
Mais il a encore clamé mercredi sur RTL être "bien au delà de 4% dans les cotes de popularité" et "nettement au-dessus de Le Pen ou Fillon, dans le potentiel électoral (...) je suis à 18%".
Ce candidat souverainiste met aussi en avant des ralliements d'élus LR, comme celui de David-Xavier Weiss, maire-adjoint (LR) de Levallois-Perret et secrétaire général délégué du Conseil National des Indépendants et Paysans.
"Le choix est très simple" dimanche, selon lui : "confier le pouvoir à des gens qui vous font du mal depuis 20 ans, qui défendent les intérêts d'une oligarchie plus que de l'intérêt général (...) ou voter pour moi, qui veux défendre les petits qui font la France et qui propose une alternative sérieuse".
Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.
Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.
Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».
À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.