E. Philippe décidé à aller « jusqu’au bout » sur la réforme de la SNCF
Le Premier ministre Edouard Philippe a réaffirmé au Parisien à paraître dimanche que le gouvernement irait "jusqu'au bout" dans...

E. Philippe décidé à aller « jusqu’au bout » sur la réforme de la SNCF

Le Premier ministre Edouard Philippe a réaffirmé au Parisien à paraître dimanche que le gouvernement irait "jusqu'au bout" dans...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Premier ministre Edouard Philippe a réaffirmé au Parisien à paraître dimanche que le gouvernement irait "jusqu'au bout" dans ses projets de réforme de la SNCF, alors que les cheminots reprennent leur grève samedi soir jusqu'à mardi matin.

Cette grève "est conçue pour maximiser les nuisances pour les usagers", a déploré le Premier ministre, mais "je reçois des messages de Français qui soutiennent le gouvernement, en disant qu’il faut aller jusqu’au bout. Eh bien c’est ce que nous allons faire", a lancé Edouard Philippe.

Certains sujets ne sont "pas négociables", comme l’ouverture à la concurrence et la fin du recrutement au statut, a-t-il répété, en se disant "ouvert aux discussions pour parler des modalités". "J’ai bon espoir qu’à la fin on s’entende", assure-t-il, malgré l'échec des discussions de vendredi avec les syndicats.

"J’entends la détermination de certaines organisations syndicales, mais qu’ils entendent bien la mienne aussi", a-t-il ajouté. Quant à la reprise de la dette de la SNCF par l'Etat, il a jugé qu'il fallait au préalable une réorganisation de l’entreprise pour qu'elle ne génère plus "3 milliards d'euros de dette supplémentaire par an".

Interrogé sur son appréciation du travail réalisé par la ministre Elisabeth Borne, qui mène des négociations tendues avec les syndicats, le chef du gouvernement s'est dit "très satisfait".

Le Premier ministre a par ailleurs mis en doute l'idée d'une "convergence" entre les différents mouvements de protestations. "J’ai du mal à voir une convergence entre des militants d’extrême gauche qui viennent perturber les amphis et les soignants dans les hôpitaux. J’ai du mal à voir la convergence entre ceux opposés à la réforme ferroviaire et les salariés d’Air France qui demandent des salaires plus élevés", a-t-il réagi.

"Un certain nombre de gens, par conviction politique et idéologique, essaient de lutter dans la rue contre les résultats qui ont été obtenus dans les urnes. C’est ce qu’a dit quasi explicitement Olivier Besancenot et parfois ce qu’a dit Jean-Luc Mélenchon", a-t-il contre-attaqué.

Quant aux blocages dans les universités, "nous sommes extrêmement déterminés à ne pas laisser agir une minorité ultra-politisée et parfois très violente", martèle le Premier ministre.

Edouard Philippe raconte aussi avoir déjà évoqué avec Alain Juppé, dont il a été le porte-parole lors de la campagne pour la primaire de la droite en 2016, le mouvement de 1995, "il y a déjà bien longtemps". "Mais les deux situations sont assez différentes, sur le plan économique, politique et même sur le fond de la réforme. Tout ce que nous mettons en oeuvre a été annoncé pendant la campagne, et il y a aussi aujourd’hui une unité de la majorité beaucoup plus forte qu’à l’époque", affirme-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le