Édouard Philippe candidat au Havre : « S’il n’y était pas allé, on aurait dit qu’il avait peur » estime Frédérique Vidal

Édouard Philippe candidat au Havre : « S’il n’y était pas allé, on aurait dit qu’il avait peur » estime Frédérique Vidal

Le Premier ministre a annoncé ce matin sa candidature à la mairie du Havre en Normandie, ville où il avait déjà été élu maire en 2014. Mais en cas de victoire, il restera à Matignon.
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Par Océane Blanchard

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Édouard Philippe se lance dans la course aux municipales : dans une interview à Paris Normandie ce vendredi, le Premier ministre, a annoncé officiellement sa candidature à la mairie du Havre. » Ma décision est prise. Je l’ai mûrie comme toute décision importante » a-t-il déclaré. Mais en cas d’élection, il a précisé qu’il resterait en poste à Matignon, jusqu’à ce que sa mission de Premier ministre soit terminée.

« Il avait dit qu'il l'annoncerait avant le 31 janvier. C'est une très bonne chose qu'il ait souhaité le faire. Ce n’est pas une surprise » commente Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Interrogée sur les raisons de cette candidature, elle balaye les critiques : « S'il n'y était pas allé on aurait dit qu'il avait peur, là il y va et on dit qu'il y a un risque de nationalisation des élections. »

Tête de liste, Édouard Philippe laisserait donc la place à l’actuel maire du Havre Jean-Baptiste Gastinne (LR) en cas de victoire, en attendant de pouvoir réintégrer l’Hôtel de ville. Une décision qui va à l’inverse de celle de Gérald Darmanin, ministre du Budget et candidat à Tourcoing, qui a lui déclaré qu’il délaisserait le ministère en cas de victoire.  

« La différence c'est qu’Édouard Philippe est Premier ministre, c'est un tout petit peu différent » analyse Frédérique Vidal. « C'est un engagement qu'il a pris, c'est un honneur de servir son pays, je crois que les habitants du Havre sont extrêmement fiers de l’avoir comme Premier ministre »

S’il n’a pas encore précisé son programme pour la ville normande, il a assuré qu’il mènerait « une campagne intense », tout en remplissant ses obligations à Matignon, alors que la réforme des retraites commence son parcours à l’Assemblée et que la conférence de financement a débuté hier.

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