Edouard Philippe : «Il n’y a jamais eu de stocks cachés de masques»

Edouard Philippe : «Il n’y a jamais eu de stocks cachés de masques»

Devant les sénateurs, Edouard Philippe a présenté ce lundi le plan de déconfinement qui doit s’appliquer à partir du 11 mai. Le gouvernement recommande le port du masque en complément des mesures de distanciation sociale et du lavage des mains. Il ambitionne de réaliser 700 000 tests virologiques par semaine.
Public Sénat

Par Samia Dechir

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Des masques pour les plus précaires

Depuis la présentation du plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, Edouard Philippe a eu une semaine pour consulter les élus locaux. Devant les sénateurs, il a confirmé que l’État financerait à hauteur de 50% l’achat de masques par des collectivités territoriales. Un remboursement rétroactif pour toutes les commandes passées depuis le 13 avril.

Le Premier ministre a également annoncé une enveloppe de 5 millions de masques grand public réservés chaque semaine aux « plus précaires ». Leur distribution sera coordonnée par les préfets, et assurée par les associations et les centres communaux d’action sociale.

« Pas de stock caché »

Edouard Philippe a aussi voulu couper court à la polémique sur les masques annoncés à la vente par la grande distribution. Les professionnels de la santé, dont certains sont toujours rationnés, se sont émus de la disponibilité de centaines de millions de masques dans les grandes surfaces. Un regrettable « malentendu » pour le Premier ministre. « Il n’y a pas de stock caché » a-t-il expliqué, mais des « commandes » de masques faites par la grande distribution.

700 000 tests par semaine

Concernant les tests virologiques, Edouard Philippe a confirmé son objectif de 700 000 par semaine à compter du 11 mai. Un chiffre basé sur la modélisation du conseil scientifique, qui prévoit 1 000 à 3 000 nouveaux cas de coronavirus par jour à la levée du confinement. En supposant que chaque personne infectée contamine elle aussi 20 à 25 personnes, cela nécessite 525 000 tests hebdomadaires. Le gouvernement se laisse donc une marge de 175 000 tests supplémentaires pour mener des campagnes de dépistage, ou faire face à un plus grand nombre de malades que prévu.

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