Edouard Philippe: Johnny, « une forme de culture populaire » « constitutive de notre identité »
Edouard Philippe a rendu hommage samedi à Johnny Hallyday, figure d’une "culture populaire" qui est "constitutive de notre...

Edouard Philippe: Johnny, « une forme de culture populaire » « constitutive de notre identité »

Edouard Philippe a rendu hommage samedi à Johnny Hallyday, figure d’une "culture populaire" qui est "constitutive de notre...
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Edouard Philippe a rendu hommage samedi à Johnny Hallyday, figure d’une "culture populaire" qui est "constitutive de notre identité", défendant la comparaison avec le souvenir du décès de Victor Hugo évoquée par la députée Aurore Bergé.

"C’est vrai qu’il y a beaucoup de très belles pages sur la mort de Victor Hugo qui avait suscité une émotion formidable, incroyable, puissante". "Il ne s’agit pas de comparer Victor Hugo et Johnny Hallyday, bien entendu. Il s’agit de constater qu’il y a des figures parfois qui relèvent du champ littéraire, ou du champ d’une culture populaire que peut être la chanson, qui sont des incarnations d’une identité", a dit le Premier ministre lors de l’émission Répliques animée par le philosophe et académicien Alain Finkielkraut sur France Culture.

"Johnny Hallyday, c’est quoi ? C’est une figure qui pendant plus de cinq décennies a marqué notre société, notre pays, par quelque chose qui n’est pas une forme d’art au sens classique du terme, qui est la chanson. (...) La chanson n’est pas vécue en France comme un art majeur. Elle est vécue comme quelque chose d’important mais pas comme un art majeur. Or, elle est partout, absolument partout", a poursuivi M. Philippe.

"Je ne connais pas un Français, je n’ai jamais rencontré un Français qui soit incapable de citer plusieurs chansons de Johnny Hallyday, a-t-il ajouté. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que dans notre pays, avec ses lumières, avec ses ombres, avec ses différences, avec sa culture, voilà une forme de culture populaire qui a marqué, qui est constitutive d’une partie de notre identité, évidemment elle ne s’y résout pas mais elle est constitutive d’une partie".

"Quand cette figure disparaît, alors il y a une émotion, dont je ne dis pas qu’elle doit être de même nature, mais qu’elle est comparable, oui. Alors voilà, devant vous, je défends la comparaison formulée par Aurore Bergé", a dit le Premier ministre.

La députée LREM avait comparé la disparition de Johnny Hallyday à celle de Victor Hugo, dont le convoi funéraire avait également descendu les Champs-Elysées, suivi par deux millions de personnes selon la presse de 1885.

"Nous vivons aussi dans un pays où nous rendons un hommage national à l'écrivain Jean d’Ormesson. Il y a encore une fascination du pays pour la littérature, vraiment, j’en suis convaincu", a ajouté le chef du gouvernement, citant, parmi ses livres préférés, Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand.

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