Edouard Philippe : « Parler de l’immigration n’est pas un gros mot »

Edouard Philippe : « Parler de l’immigration n’est pas un gros mot »

Les propos d’Emmanuel Macron la semaine dernière sur l’immigration était « d’une grande précision, d’une grande fermeté et d’une grande ouverture » a assuré le premier ministre Edouard Philippe, lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les propos d’Emmanuel Macron sur l’immigration ont fait réagir la semaine dernière. Ils ont divisé la majorité LREM et ont été très critiqués à gauche. « A quoi joue le Président ? Que cherche-t-il en stigmatisant (…) le droit d’asile dans notre pays ? (…) Quel est ce préjugé qui voudrait que les classes populaires seraient obligatoirement anti-migrants ? » a demandé le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, lors des questions d’actualité au gouvernement, ce mardi au Sénat. « Où veut-il nous emmener, si ce n’est vers des raccourcis contre lesquels il a été élu dans un front républicain, en mai 2017 ? » ajoute encore le sénateur PS, qui estime que « parler le langage de son adversaire, c’est un jour prendre le risque de le faire gagner ».

En réponse, le premier ministre Edouard Philippe, a voulu montrer une vision équilibrée sur l’immigration. Depuis la polémique, l’exécutif cherche à calmer le jeu sur le sujet. Il a souligné que « le discours tenu par le Président ne se réduisait pas à la présentation que vous en faites ». « J’ai entendu un discours d’une grande précision, d’une grande fermeté et d’une grande ouverture » assure-t-il.

Le premier ministre a renvoyé au débat, prévu à l’Assemblée nationale le 30 septembre et le 2 octobre au Sénat. « Parler de l’immigration n’est pas un gros mot et n’est pas un petit sujet. Nos concitoyens en parlent, vivent cette question, ont des avis à formuler. (…) Ils sont parfois empreints d’angoisse ou de colère, parfois empreints d’espoir et d’ouverture » a lancé le premier ministre.

Quant au droit d’asile, il a rappelé que le Président y « était attaché », « il sera préservé ». Mais il appelle à « regarder la réalité en face : les demandes d’asile diminuent en Europe alors qu’en France, elles augmentent très nettement. Un très grand nombre de ces demandes viennent de pays sûrs, (…) ça veut dire qu’il y a un problème quand la demande est massive et quand le pays est considéré comme sûr ».

Dans la même thématique

Edouard Philippe : « Parler de l’immigration n’est pas un gros mot »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Edouard Philippe : « Parler de l’immigration n’est pas un gros mot »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le