Du côté de la droite, le secrétaire général des Républicains, Bernard Accoyer, a tenu à préciser qu’il s’agissait d’une décision individuelle et qu’il ne serait pas exclu du parti.
Certains LR ont fait part de leur mécontentement, à l’image de Nadine Morano, du député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, du sénateur de la Manche, Philippe Bas, et de celui de la Vendée, Bruno Retailleau.
Bruno le Maire, qui convoitait le poste, a lui aussi réagi.
Nathalie Kosciusko-Morizet, qui se présente aux législatives sous l'étiquette LR tout en étant prête à travailler avec la majorité présidentielle, a salué cette nomination. Son nom circulait comme portentielle Premier ministre.
D’autres Républicains se sont réjouis d’une telle nomination, comme la sénatrice du Bas-Rhin, Fabienne Keller.
Gilles Boyer, ex-bras droit d’Alain Juppé et proche d'Edouard Philippe, avec qui il a écrit « Dans l'ombre », se dit « heureux » de la décision d'Emmanuel Macron mais confie avoir fait « un choix politique différent ».
De l’autre côté de l’échiquier politique, le Parti socialiste est lui aussi divisé. Il y a ceux qui, « en marche » depuis un certain temps, cautionnent le choix d’Emmanuel Macron, à commencer par le sénateur maire de Lyon, Gérard Collomb, et la sénatrice de Seine-et-Marne, Nicole Bricq.
L’ancien ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, a, lui, tenu à souhaiter « bonne chance à l'ami ».
Certains socialistes désapprouvent ce choix, à l’instar du Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, de la sénatrice Marie-Noelle Lienemann et du député de Paris, Pascal Cherki.
Chez les frontistes, David Rachline, sénateur du Var, fustige le choix du nouveau Président et Stéphane Ravier, celui des Bouches-du-Rhône, vend la « véritable opposition patriote » proposée par le Front national. Gilbert Collard y voit des « combines politiques ».