La candidate FN à la présidentielle Marine Le Pen et la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem ont eu jeudi un échange houleux sur les questions éducatives, la première dénonçant le bilan ministériel "dramatique" de la seconde, qui a en retour rejeté son programme pour l'école.
"Vous préparez une France communautariste, oui, communautariste, vous, déchirée entre des identités que vous aurez séparé dans des écoles privées hors contrats (...) et pendant ce temps-là, vous affaiblissez l'école publique", a fustigé la ministre de l'Education, invitée sur le plateau de "l'Emission politique" sur France 2 pour débattre avec la candidate frontiste.
"Je suis pour la liberté d'enseignement" lui rétorque plus tard Marine Le Pen assurant qu'"il faut contrôler, que l'enseignement qui est donné soit conforme évidemment aux valeurs de la République et que les professeurs, ou les formateurs qui y sont, aient la qualité et le niveau suffisant".
Elle a notamment poursuivi en attaquant la ministre sur son "bilan dramatique", et plus largement le gouvernement responsable d'une "situation déplorable dans à peu près tous les domaines".
Marine Le Pen à "L'Emission politique" sur France 2 le 9 janvier 2017 à Saint-Cloud
AFP
Si elle est élue présidente, Marine Le Pen assure que "50% de l'enseignemant au primaire sera du français", rappelant sa priorité : "Que les enfants à la sortie du CP sachent lire le français".
Pour Najat Vallaud-Belkacem, accusée de "laxisme", c'est avec le discours de Marine Le Pen "qui dénigre en permanence l'école publique et le travail de ses professeurs que certaines familles viennent à fuir l'école publique".
Autre point de friction, le collège unique, que Marine Le Pen souhaiterait supprimer, une proposition que Najat Vallaud-Belkacem compare à "un tri sélectif".
Avec des candidats au bac "qui sont incapables d'avoir le socle de connaissances nécessaire", Marine Le Pen souhaite que des élèves "puissent faire des filières professionnelles".
Selon elle, "le collège unique a entraîné une baisse spectaculaire du niveau des élèves".
Mme Le Pen est par ailleurs revenue sur son souhait de proposer un "délai de carence" de deux ans avant que les étrangers puissent bénéficier de l'école gratuite. Pour la locataire de la rue de Grenelle, "empêcher les élèves étrangers d'accéder à l'école laïque, publique et gratuite", c'est "les jeter soit dans les bras de l'obscurantisme soit potentiellement des ennemis de la République".
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.
Huit jours après le mouvement « Bloquons tout », c’est au tour des syndicats d’appeler à manifester ce jeudi. Ils espèrent surfer sur la forte mobilisation du 10 septembre pour faire entendre leurs revendications.
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi à 9h30 les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure. Ils seront suivis par les Ecologistes, le RN, puis par les communistes.
Face à l’instabilité politique qui s’installe en France, certaines personnalités réclament désormais le départ d’Emmanuel Macron du pouvoir. « Je pense qu’il doit démissionner », demande ainsi ce lundi 15 septembre le général Christophe Gomart, eurodéputé LR, invité de la matinale de Public Sénat.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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