Egalité femmes-hommes: le Haut conseil recommande de modifier la Constitution
Ecrire "droits humains" et non plus "droits de l'Homme", garantir le droit à la contraception et à l'avortement: le Haut conseil...

Egalité femmes-hommes: le Haut conseil recommande de modifier la Constitution

Ecrire "droits humains" et non plus "droits de l'Homme", garantir le droit à la contraception et à l'avortement: le Haut conseil...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Ecrire "droits humains" et non plus "droits de l'Homme", garantir le droit à la contraception et à l'avortement: le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) fait neuf recommandations de modification de la Constitution, dans un avis publié mercredi.

La révision constitutionnelle annoncée est "une opportunité de reconnaître encore davantage l'égalité entre les femmes et les hommes comme principe fondamental de l'organisation des pouvoirs publics et de notre société", écrit le HCE dans cet avis.

Parmi ses neuf recommandations "pour une Constitution garante de l'égalité femmes-hommes", le Haut conseil suggère de remplacer l'expression "droits de l'Homme" par "droits humains", formulation utilisée selon lui "par la plupart des pays francophones".

Il recommande de "recourir à une écriture égalitaire", en utilisant la double flexion ("les ambassadeurs et ambassadrices"), des termes épicènes ("l'électorat") ou le point média ("les député.e.s").

Il propose de "conduire une réflexion sur l'usage du terme +fraternité+" dans la devise de la République, suggérant des alternatives comme "adelphité" ou "solidarité".

Plusieurs recommandations visent à "garantir le partage du pouvoir à égalité", par exemple en écrivant "la loi +garantit+ - et non plus +favorise+ - l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives (...)".

Afin de "garantir de nouveaux droits fondamentaux", le Haut conseil recommande également d'insérer un nouvel alinéa dans le préambule de la Constitution, disant que "la République garantit le droit à la contraception et à l'avortement, ainsi que le droit à une vie sans violence sexiste et sexuelle".

Il suggère également de "reconnaître le principe de la budgétisation sensible au genre, à l'instar de la Constitution autrichienne", notamment en ajoutant que les lois de finances et de programmation "s'inscrivent dans l'objectif d'égalité entre les femmes et les hommes".

Partager cet article

Dans la même thématique

Egalité femmes-hommes: le Haut conseil recommande de modifier la Constitution
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Ce n'est pas un budget de gauche, c'est un budget qui inclut des demandes du PS », estime Clément Beaune

Le gouvernement tentera de faire adopter le budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale ce mardi 9 décembre. Le vote s’annonce serré, même si Sébastien Lecornu devrait pouvoir compter sur les voix des députés socialistes, à qui Olivier Faure a demandé d’approuver le PLFSS. « On est capable d’avoir un PS qui se détache de la gauche radicale et de LFI », salue Clément Beaune, haut-commissaire à la stratégie et au plan.

Le

Egalité femmes-hommes: le Haut conseil recommande de modifier la Constitution
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le