Suite aux révélations du livre « Les Fossoyeurs », le gouvernement a lancé une enquête administrative pour faire la lumière sur les agissements du groupe d’Ehpad, Orpea. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Olivier Véran n’a pas exclu de l’étendre à d’autres groupes.
Ehpad : Olivier Véran n’exclut pas « d’étendre les investigations » au-delà du groupe Orpea
Suite aux révélations du livre « Les Fossoyeurs », le gouvernement a lancé une enquête administrative pour faire la lumière sur les agissements du groupe d’Ehpad, Orpea. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Olivier Véran n’a pas exclu de l’étendre à d’autres groupes.
Par Public Sénat
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C’est un ministre de la Santé et des Solidarité « bouleversé » qui a répondu à la question de la sénatrice communiste, Céline Brulin. Une semaine après la sortie du livre « Les Fossoyeurs », des témoignages sur le sort réservé aux personnes âgées dans certaines maisons de retraite du groupe Orpea, remuent l’opinion publique, jusqu’au sommet de l’Etat.
« J’ai été aide-soignant en Ehpad pendant trois ans »
Reprenant le mot du chef de l’Etat, Olivier Véran, Olivier Véran a donc d’abord affirmé être « bouleversé par ce qui a été écrit, ce qui est dit, ce qui traduit une réalité dans un certain nombre d’établissements chargés d’accompagner des personnes âgées fragiles en perte d’autonomie ».
Puis le ministre a tenu rappelé que si ce sujet le touchait particulièrement « c’est par ce que j’ai fait ce métier. J’ai été aide-soignant en Ehpad pendant trois ans ».
A la sénatrice qui lui demandait si le gouvernement allait « avancer vers un taux d’encadrement d’un personnel pour un résident, et s’il entendait refuser l’agrément à des établissements dont le modèle économique est axé sur la rentabilité », Olivier Véran se réfère à son expérience. « J’ai travaillé dans des Ehpad publics et privés. Il y avait une constante. Il n’y avait pas suffisamment de personnels pour bien prendre soin des résidents. Nous étions deux pour 90 lits le soir ».
En rappelant l’action de son gouvernement en la matière (création du cinquième risque, 2,5 milliards d’investissements pour la modernisation des Ehpad, création de 10 000 postes de soignants et 40 000 en cours), le ministre appelle à distinguer « l’organisation des Ehpad » et « de la maltraitance institutionnelle » décrite dans le livre.
Quelques minutes plus tard, c’est au tour de la sénatrice socialiste, Monique Lubin, d’interpeller le ministre des Solidarités et de la Santé. « Je m’inscris en faux sur les propos que vous avez tenus tout à l’heure. Dans le public, le ratio est de 70,6 agents pour 100 résidents et dans le privé, il n’est même pas de 55 ». Et à l’élue de dénoncer « le rationnement des soins » dans certaines structures qui conduit à « une captation d’une partie de l'argent public versé par l’assurance maladie et les départements ». « Tout cela pour rémunérer des actionnaires qui peuvent déduire de leurs impôts jusqu’à 300 000 euros de leurs impôts, niche fiscale généralement octroyée en 2009 », pointe-t-elle.
Olivier Véran rappelle alors l’ouverture « d’une enquête massive et globale » sur l’ensemble du groupe Orpea (visé dans le livre les Fossoyeurs), confiée aux inspections générales des affaires sociales (Igas) « Je ne suis pas sûr d’ailleurs qu’il ne faille pas étendre le champ de l’inspection au-delà de ce groupe. Nous verrons ».
En ce qui concerne les révélations du Canard enchaîné selon lesquelles, l’ancien directeur général du groupe Yves Le Masne, limogé dimanche, aurait empoché près de 590.000 euros l’été dernier en revendant des actions, peu de temps après avoir appris la préparation du livre-enquête « Les Fossoyeurs », une enquête de l’inspection générale des finances a été ouverte. « Tenant compte de ce qui a été allégué comme comportement de ce dirigeant, de mécanismes fiscaux ou financiers qui seraient à l’œuvre, évidemment nous voulons les mettre en plein jour surtout s’ils devaient être condamnables ne serait-ce que moralement voire par la loi. Comptez sur notre engagement total », a-t-il promis.
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