Election de Laurent Wauquiez à la tête des LR : les réactions à droite

Election de Laurent Wauquiez à la tête des LR : les réactions à droite

Le sarkozyste Brice Hortefeux se « reconnaît totalement dans la démarche » de Laurent Wauquiez, largement élu à la présidence des LR, alors que Jean-Pierre Raffarin veut le mettre sous « observation vigilante ».
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La victoire très nette et attendue de Laurent Wauquiez à la présidence du parti Les Républicains, avec 74,64% des voix, face à la filloniste Florence Portelli (16,11%) et le juppéiste Maël de Calan (9,25%), permet à l’homme fort de la droite de conforter son rôle d’opposant à Emmanuel Macron.

Le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, a salué « la très large victoire de Laurent Wauquiez ». « Je ne doute pas qu’il saura rassembler notre famille. Je prendrai toute ma part à ce rassemblement, avec tous mes amis de Force republicaine pour travailler au renouveau des idées et à l’émergence d’une nouvelle génération » a affirmé celui qui était l’un des plus proches lieutenants de François Fillon pendant la campagne.

Le sénateur LR Roger Karoutchi a salué sur Twitter une « très belle participation, très belle victoire de Laurent qui saura tendre la main, rassembler, sortir les Républicains de la nasse ».

Brice Hortefeux, vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, présidé par Laurent Wauquiez, a salué « une chance pour notre famille » politique. « Moi qui suis un sarkozyste inoxydable, je me reconnais totalement dans la démarche » a ajouté l’ancien ministre sur Europe 1.

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Laurent Wauquiez suit en effet une stratégie de conquête du pouvoir semblable à celle optée par Nicolas Sarkozy, en 2006-2007, en choisissant une ligne à droite toute pour tenter d’attirer les électeurs du Front national.

Mais la stratégie est depuis des mois dénoncée par les centristes pro-européens et libéraux des LR. L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a ainsi affirmé sur France Inter vouloir mettre le nouveau président des Républicains sous « observation vigilante », appelant à la réunification d'une « droite ouverte » que ce soit « à l'intérieur des Républicains ou à l'extérieur. Ça on a une année pour le décider » a affirmé l’ancien sénateur.

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Sur la même ligne, la sénatrice Fabienne Keller, membre du groupe LR mais aussi déléguée nationale du nouveau parti Agir, a dénoncé dimanche soir la « ligne identitaire et eurosceptique » de Laurent Wauquiez. « Cette droite est condamnée à la compromission et au repli, donc à l’échec » selon Fabienne Keller, qui avait soutenu Alain Juppé pour la primaire.

Le maire de Bordeaux justement s’est contenté d’un tweet laconique : « Election sans surprise à LR. Très nette victoire de Laurent Wauquiez. À lui de jouer maintenant, avec sa génération ».

Pour la sénatrice UDI Nathalie Goulet, la victoire de Laurent Wauquiez laisse « un boulevard pour les valeurs du centre de l’UDI ».

Sur RTL, Sébastien Lecornu, exclu des Républicains fin octobre pour avoir rejoint le gouvernement, a mis les pieds dans le plat. Le secrétaire d'Etat estime qu’« on assiste à une dérive des Républicains. Une partie des Républicains imagine des alliances électorales à terme avec le Front national. C'est la rupture avec les ères Chirac et Sarkozy ».

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Virginie Calmels, qui était proche d’Alain Juppé avant de rejoindre Laurent Wauquiez pour incarner une forme d’ouverture, s’inscrit en faux contre ces accusations. « Face à la mauvaise foi et aux procès d’intention répétés : les faits ! Pour l’instant il n’y a pas eu (d’accord avec le FN) et il n’y en aura jamais ! »

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