Les militants socialistes ont placé jeudi Olivier Faure et Stéphane Le Foll en tête de leurs suffrages au premier tour de l'élection du futur premier secrétaire du PS, selon des sources PS concordantes.
Selon des résultats provisoires, le président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée obtiendrait plus de 40% des voix, et Stéphane Le Foll, ancien ministre de François Hollande, arriverait deuxième, "assez loin", devant Emmanuel Maurel et Luc Carvounas. Les résultats définitifs devraient être annoncés vendredi, avant un nouveau vote le 29 mars.
Le vote, physique, s'était ouvert à 17H00 dans les quelque 3.200 sections du parti. Il s'est achevé à 22H00.
L'ancien président de la République François Hollande, l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve et le commissaire européen Pierre Moscovici sont venus peu après 17H00 déposer un bulletin au siège du Parti socialiste, rue de Solférino.
Le corps électoral compte quelque 102.000 militants, ayant cotisé en 2015, 2016 ou 2017. Mais la participation pourrait être beaucoup plus faible: Rachid Temal, coordinateur du parti, tablait sur environ 30.000 électeurs, contre un peu plus de 71.000 au congrès de Poitiers de juin 2015.
Les scores des différents candidats, dévoilés vendredi, détermineront la composition des instances du Parti socialiste, et notamment de son "parlement", le Conseil national. Le 29 mars, les militants choisiront leur premier secrétaire. Seuls les premiers signataires des deux textes d'orientation arrivés en tête jeudi pourront être candidats.
Le PS, qui disposait de quasiment tous les pouvoirs en 2012, est plongé dans une crise profonde depuis l'élection présidentielle de 2017 et les législatives qui ont suivi, à l'issue desquelles son groupe à l'Assemblée a été réduit à une trentaine de députés.
Les quatre candidats déclarés dans la course à la tête du PS (De G à D et de haut en bas) : Olivier Faure, Emmanuel Maurel, Stéphane Le Foll et Luc Carvounas
AFP/Archives
"Le Congrès de ce soir est important pour le PS, parce que c'est celui du sursaut, ou bien d'une chute qui se poursuit. Et il est important pour les Français aussi parce qu'ils ont besoin de cette force politique dans la (...) palette des forces politiques", avait commenté M. Moscovici auprès de la presse en arrivant au siège.
Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…
Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.
Après avoir reçu les différents partis politiques du socle commun la semaine dernière, Sébastien Lecornu s’est entretenu ce lundi avec Sophie Binet. La secrétaire générale de la CGT lui a présenté ses exigences.
Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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