Election présidentielle: un débat pour rien?

Election présidentielle: un débat pour rien?

Après le débat d’entre-deux-tours, qui, d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen aura marqué des points parmi les indécis ? Deux enquêtes réalisées après l’émission notent que chez les électeurs de François Fillon et de Jean-Luc Mélenchon, c’est le candidat d’En Marche qui est jugé le plus convaincant.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Selon un sondage Elabe réalisé après l’émission pour BFM, 66% des électeurs de la France Insoumise ont jugé Emmanuel Macron plus convaincant contre 30% pour Marine Le Pen. Chez les électeurs de François Fillon, 58% ont trouvé Emmanuel Macron convaincant, 38% Marine Le Pen.

Selon une autre étude réalisée par Harris Interactive pour Atlantico, les électeurs de François Fillon ne sont plus que 33% à avoir été convaincus par le candidat d’En Marche contre 23% pour Marine Le Pen. Des pourcentages équivalents chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon où ils ne sont que 34% à avoir été convaincus par Emmanuel Macron et 23% par Marine Le Pen.

Dans l’ensemble de la population, le débat ne fait pas bouger les lignes : 28% sont convaincus par Marine Le Pen, 42% par Emmanuel Macron (sondage Harris Interactive). Selon l’enquête d’Elabe, 63% ont été convaincus par Emmanuel Macron et 34 par Marine Le Pen.

Un petit tour sur la plateforme internet, « discord Insoumis » où les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont partagés ce jeudi. La discussion tourne autour du vote blanc. Plusieurs souhaitent utiliser ce bulletin pour qu’Emmanuel Macron « ne soit pas trop légitime ». D’autres rappellent qu’il ne faut « pas jouer avec le feu pour de simples raisons d'ego personnel ». Néanmoins, la  prestation de Marine Le Pen hier soir semble convaincre une bonne partie de ces internautes Insoumis qu’ « elle a zéro chance d'être au-dessus de 12 millions de voix ».

Chez les Républicains qui n’ont pas appelé à voter pour Emmanuel Macron, le débat ne change pas leur prise de parole publique. Nadine Morano a jugé, ce matin, les imprécisions, de Marine Le Pen, aussi épaisses que les dossiers qu’elle avait devant elle. Mais estime que « le débat économique n'occulte pas la faiblesse de Macron sur le terrorisme et l'islamisme ». Le député Henri Guaino a twitté hier soir : « Macron est sans doute l'une des pires choses qui puisse arriver à notre pays ». Pour le député LR des Alpes-Maritiones, Eric Ciotti, « la seule vérité ce soir, quelque soit le résultat, Hollande aura un successeur encore plus médiocre que lui ! C'est dire l'ampleur du désastre ».

Chez les partisans FN qui ont commenté le débat sur le site identitaire fdesouche, certains sont loin d’avoir été bluffés par la prestation de Marine Le Pen. « Faut avouer que Marine à été très mauvaise sur les attaques et sur l’explication de son programme » note Justin de Marseille. « Macron est resté calme et malheureusement MLP n'a pas choisi la bonne stratégie... » relève le pseudo « Pauvre France ». Quand a Alain, il considère que « même que Wallerand de Saint Just aurait été meilleur hier soir ». Comme le relève le Huffington Post sur la plateforme « la taverne des patriotes », ce n’est pas vraiment la joie ce jeudi chez les électeurs du Front National. « Vivement que ça passe à autre chose que l'économie, elle morfle là », « elle est nulle » ou encore « même moi (je suis) séduit par Macron et embêté par Marine » : autant de commentaires pas vraiment rassurants pour la candidate frontiste à trois jours du scrutin.

Dans la même thématique

Election présidentielle: un débat pour rien?
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Election présidentielle: un débat pour rien?
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le