Choisir son temps de parole, ses thèmes, ses questions... les candidats à l'élection présidentielle en France se sont affranchis des ...
Élections: les réseaux sociaux pour s’affranchir des « contraintes » médiatiques
Choisir son temps de parole, ses thèmes, ses questions... les candidats à l'élection présidentielle en France se sont affranchis des ...
Par Alexandra DEL PERAL
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Choisir son temps de parole, ses thèmes, ses questions... les candidats à l'élection présidentielle en France se sont affranchis des "contraintes" médiatiques grâce aux réseaux sociaux qui permettent de contourner les médias au risque de ne s'adresser qu'à un public déjà acquis à leur discours.
"Caste médiatique", "système" ou "chasse à l'homme" : certains ont eu des mots très durs envers médias et journalistes qui, selon eux, ignorent les moins connus, dénaturent leurs propos ou se concentrent exclusivement sur les affaires, refusant ainsi de parler du fond.
Des membres de la cellule "réseaux sociaux" du mouvement En Marche! travaillent dans leurs bureaux à Paris, le 13 mars 2017
AFP/Archives
Ils ont donc pris d’assaut Facebook, Twitter et YouTube, car "les réseaux permettent d'en finir avec les intermédiaires et de s'adresser directement aux citoyens sans devoir répondre aux questions des journalistes", explique à l'AFP le spécialiste en communication politique, Philippe Maarek.
L'exemple le plus abouti de cette volonté de contourner les médias aura été celui de la chaîne YouTube de Jean-Luc Mélenchon, le leader de la gauche radicale française arrivé en 4e position au 1er tour le 23 avril, avec 19,5% des voix, soit 7 millions d’électeurs, un score historique pour lui.
Jean-Luc Mélenchon lors d'un débat diffusé en direct sur sa chaîne Youtube, à Paris, le 19 février 2017
AFP/Archives
Avec plus de 355.000 abonnés, il est de loin le 1er "YouTubeur politique”, force de frappe non négligeable avant des législatives en juin où son mouvement entend incarner l'opposition quel que soit l’occupant de l’Elysée.
L’artisan de cette chaîne, Antoine Léaument, explique à l'AFP que dans les médias traditionnels, les candidats n’ont ni le temps de développer leur programme ni le choix des thèmes abordés. Ainsi, grâce à YouTube, le tribun a pu réaliser une émission de cinq heures exclusivement dédiée au chiffrage de son programme. Impossible dans un média classique, notamment à cause de la réglementation du temps de parole imposée par l'autorité de régulation de l'audiovisuel.
"Beaucoup de politiques pensent que Facebook et Twitter sont des jeux pour la jeunesse. Ils ne voient pas qu'ils permettent la construction d’une conscience collective", déclarait Jean-Luc Mélenchon dès 2015.
- Retour de la 'propagande'? –
Ce phénomène touche toutes les démocraties : en Espagne, le leader du parti de gauche radicale Pablo Iglesias dispose de sa propre émission d'entretiens "Otra Vuelta de Tuerka", diffusée à la fois sur Youtube et une télévision locale madrilène.
Un soutien de Marine Le Pen filme un meeting de la candidate du FN avec son smartphone à Marseille, le 19 avril 2017
AFP/Archives
En Italie, le Mouvement 5 étoiles est né sur internet, articulé autour du blog de son leader Beppe Grillo qui, durant ses premières années, avait refusé tout contact avec les journalistes. Tandis qu'aux Etats-Unis, Donald Trump avait lancé à la fin de sa campagne une émission quotidienne diffusée en direct sur Facebook afin de contourner les "médias corrompus".
Mais les réseaux sociaux ne prêchent-ils que les convaincus? Pour Antoine Léaument, tout dépend du réseau. "Sur Facebook, l'algorithme nous enferme dans une bulle et nous nous adressons principalement à nos militants, mais sur YouTube, l'algorithme fonctionne par thématique", précise-t-il, "ce qui élargit l'audience" et en fait "un média de masse".
François Fillon regarde son téléphone lors d'un déplacement à Sablé-Sur-Sarthe, le 20 mars 2015
AFP/Archives
Alors qu'un sondage révélait en mars que 74% des moins de 25 ans s’informent sur les réseaux sociaux, l'absence de contradicteurs inquiète.
"C'est le retour de la propagande !", s'emporte l'historien Christian Delporte. "Il n'y a plus de relais, on est face à une +démédiatisation+, une tentative de priver les journalistes de la parole au nom de la vérité".
Une approche nuancée par le chercheur en sciences de l'information Arnaud Mercier, qui rappelle la forte tradition de presse d'opinion existant en France.
"Dans les années 50, les ouvriers ne lisaient que L'Humanité (journal du Parti communiste français). En réalité, on ne lit que le point de vue qui nous convient bien", souligne-t-il. "C'est une tendance naturelle qui n'est pas propre aux réseaux sociaux. Ceux-ci ne font qu'amplifier une dynamique qui était déjà à l'oeuvre".
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
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Alex Vizorek, des punchlines de droite et de gauche
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