Elections régionales 2021 : qui sont les sénateurs candidats ?

Elections régionales 2021 : qui sont les sénateurs candidats ?

Comme pour le scrutin des départementales, les listes déposées pour les élections régionales comptent parfois des sénateurs. On en compte 66. Tour d’horizon des points à surveiller.
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Une nouvelle étape a été franchie pour la course aux régionales 2021. Les candidats avaient jusqu’au lundi 17 mai, midi, pour déposer les listes dans les préfectures. Chez les sénateurs, assemblée représentant les collectivités territoriales, les scrutins des 20 et 27 juin prochains intéressent au premier chef plusieurs d’entre eux. Plusieurs en effet se jettent dans la bataille, de façon frontale, ou à des places plus symboliques sur les listes. A l’heure actuelle, le Sénat compte trente conseillers régionaux, dont 21 se représentent. Plusieurs n’en seront pas, comme Sylvie Vermeillet (Union centriste), en Bourgogne Franche-Comté, ou encore Laurence Harribey (PS) en Occitanie.

Région par région, voici un tour d’horizon des sénateurs et sénatrices qui se présentent. Nous en recensons 66, sur les 348 que compte l’hémicycle. C’est un peu moins que pour les départementales, où 74 sénateurs apparaissent sur les listes.

AUVERGNE RHÔNE-ALPES. Dans la deuxième région la plus peuplée de France, de nombreux membres du groupe LR au Sénat sont engagés sur la liste d’union de la droite du président sortant Laurent Wauquiez (LR). La sénatrice Sylviane Noël est en première position en Haute-Savoie, suivie de Cyril Pellevat, en quatrième place. Sylvie Goy-Chavent se présente dans l’Ain (3e), Cédric Vial en Savoie (4e), Stéphane Sautarel (3e) dans le Cantal. Moins exposés dans leurs listes départementales, citons également Mathieu Darnaud (10e) en Ardèche et Bruno Rojouan (11e) dans l’Allier.
A gauche, la communiste Cécile Cukierman (Loire) conduit la liste réunissant sous une même bannière le Parti communiste français et la France insoumise notamment. C’est la seule personne au Sénat à être tête de liste au niveau régional. En Auvergne Rhône-Alpes, l’union de la gauche n’a pas eu lieu puisqu’Europe Ecologie-Les Verts et le Parti socialiste se lancent chacun également séparément. Dans l’Ain, la liste L’Alternative de Najat Vallaud-Belkacem sera conduite par la sénatrice Florence Blatrix-Contat (PS). Marie-Pierre Monier (PS) sera en 14e position sur la liste de la Drôme. L’écologiste Thomas Dossus vient en appui dans le Rhône pour défendre Fabienne Grebert. Il est en 14e position.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE. En Bourgogne Franche-Comté, la majorité sortante de gauche sera représentée par Jérôme Durain en Saône-et-Loire, tête de liste départementale pour « Notre région par cœur ». Les sénateurs LR sont également nombreux dans la région. Ils ont investi Alain Joyandet, numéro 1 en Haute-Saône. Déjà engagé aux départementales, il compte également sur sa liste l’autre sénateur LR du département Olivier Rietmann (7e position). Jacques Grosperrin (2e dans le Doubs) et Alain Houpert (5e en Côte-d’Or) sont également investis.
La République en marche compte un nom de poids avec François Patriat, le président du groupe au Sénat. Mais la présence de l’ancien président du Conseil régional de Bourgogne est avant tout symbolique : inscrit à la 19e place sur 21, le sénateur a peu de chances d’être élu.

BRETAGNE. Dans cette région actuellement à gauche, les sénateurs en lice ont peu de chances de siéger au Conseil régional, de par leur position dans les listes. La socialiste Annie Le Houérou et le communiste Gérard Lahellec sont candidats dans les Côtes-d’Armor, sur la liste d’union de la gauche « la Bretagne avec Loïg », en avant-dernière et dernière place. On note également la présence du sénateur (Europe Ecologie-Les Verts) Daniel Salmon, en dernière position, donc non éligible, de la liste écologiste Bretagne d’Avenir, en Ille-et-Vilaine.

CENTRE-VAL-DE-LOIRE. En Centre-Val-de-Loire, le candidat de la droite et du centre Nicolas Forissier (opposition) peut compter sur Rémy Pointereau (LR), questeur du Sénat, qui est numéro deux dans la liste du Cher. Chantal Deseyne (LR) est en avant-dernière position sur la liste d’Eure-et-Loir.

CORSE. Le sénateur (apparenté au groupe LR) Jean-Jacques Panunzi est candidat sur la liste divers droite « Un soffiu novu – un nouveau souffle », du maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli. L’ancien président du conseil général de la Corse-du-Sud n’est pas en position éligible, puisqu’il figure à la dernière place de la liste.

GRAND-EST. Dans la région Grand-Est, la majorité sortante de droite et du centre conduite par Jean Rottner a fait appel à un nombre important de sénateurs : Daniel Gremillet (LR) en première position sur la liste des Vosges, Catherine Belrhiti (LR) deuxième sur la liste de Moselle, Véronique Guillotin (RDSE) et Jean-François Husson (LR) en Meurthe-et-Moselle (3e et 6e respectivement), Franck Menonville (Les Indépendants) dans la Meuse (3e). Claude Kern (Union centriste) figure en 3e position sur la liste de la Collectivité européenne d’Alsace, Elsa Schalck (LR) en 58e position.

Le Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants, le groupe de la majorité présidentielle au Sénat, compte deux représentants dans le Grand Est, les deux candidats sur la liste de la Collectivité européenne d’Alsace : Ludovic Haye (10e) et Patricia Schillinger (53e).

Le sénateur (non-inscrit) Jean-Louis Masson, ex-UMP proche de Nicolas Dupont-Aignan, sera tête de liste Rassemblement national en Moselle pour le compte de Laurent Jacobelli. Jacques Fernique est en dernière position de la liste écologiste en Alsace.

GUADELOUPE. Les deux socialistes représentant la région au Sénat sont engagés sur la liste socialiste, actuellement dans l’opposition à Ary Chalus (LREM). Figure du parti sur l’île – il avait remporté les régionale en 2004 et 2010, Victorin Lurel n’est pas tête de liste, il occupe la sixième position. Sa collègue Victoire Jasmin est en dernière position de la liste.

HAUTS-DE-FRANCE. Le président sortant du conseil régional, Xavier Bertrand (droite), peut compter sur les noms de deux membres du Sénat. Le sénateur (LR) Édouard Courtial sera numéro deux sur la liste de l’Oise. Le sénateur Jean-Pierre Decool (Les Indépendants - République et Territoires) La centriste Valérie Létard se présentent symboliquement sur la liste du département du Nord, respectivement en avant-dernière et dernière place. Le président de la commission des affaires européennes au Sénat, Jean-François Rapin est en 4e place sur la liste du Pas-de-Calais, la centriste Catherine Fournier 27e. Antoine Lefèvre est 17e dans l’Aisne.

A gauche, Laurence Rossignol (PS) se présente également en position non-éligible sur la liste d’union de la gauche dans l’Oise.

Du côté de la majorité présidentielle, le sénateur LREM Frédéric Marchand se présente dans le Nord, mais à une position inéligible (73e).

ÎLE-DE-FRANCE. Dans la région francilienne, présidée par Valérie Pécresse (droite), deux sénateurs sont engagés dans la campagne à des positions élevées. A Paris, le sénateur Julien Bargeton (LREM), porte-parole de son groupe au Sénat, figure en deuxième position de la liste de la ministre Marlène Schiappa. Dans le Val-d’Oise, le sénateur Rachid Temal (PS) s’est engagé comme tête de liste pour « Ile-de-France en Commun ».

La liste de la majorité sortante de Valérie Pécresse comprend Anne Chain-Larché (LR) en Seine-et-Marne (5e position) et la centriste Jocelyne Guidez en Essonne (en dernière position). La sénatrice (Les Indépendants) Colette Mélot vient en appui de la majorité présidentielle en Seine-et-Marne (avant-dernière position). Xavier Iacovelli (LREM) est 4e sur la section des Hauts-de-Seine.

LA REUNION. Jean-Louis Lagourgue (Les Indépendants) repart sur la liste du président sortant Didier Robert (divers droite), en cinquième position.

MARTINIQUE. La sénatrice martiniquaise Catherine Conconne, membre du groupe PS au Sénat, est tête de liste « La Martinique ensemble ». Dans la mandature actuelle, elle siège dans la minorité de l’Assemblée territoriale sortante.

NORMANDIE. Première candidate à se lancer dans la bataille des régionales en octobre 2020, la sénatrice Nathalie Goulet, tête de liste UDI en Normandie, a jeté l’éponge le 11 mai. La parlementaire de l’Orne a regretté la difficulté de faire campagne dans le contexte sanitaire actuel, face au capital de notoriété du sortant Hervé Morin (centriste), et au score « très haut » du Rassemblement national. L’essentiel des sénateurs candidats dans la région normande le sont sous la bannière d’Hervé Morin : la centriste Catherine Morin-Desailly est troisième de la liste en Seine-Maritime, son collègue Patrick Chauvet avant-dernier. Dans l’Eure se trouvent le centriste Hervé Maurey (7e), ainsi que la sénatrice LR Kristina Pluchet (20e).

Du côté de la majorité présidentielle, la sénatrice Nicole Duranton (qui avait remplacé au Sénat Sébastien Lecornu) est candidate en 20e position dans la section d’Eure de la liste « Normandie Terre d’Avenir ».

A gauche, la sénatrice communiste Céline Brulin est en deuxième position sur la liste PCF-LFI de Seine-Maritime.

NOUVELLE-AQUITAINE. Les socialistes Frédérique Espagnac (4e dans les Pyrénées-Atlantiques) et Éric Kerrouche (11e dans les Landes) figurent sur la liste des candidats « Nos territoires, nos énergies » du président sortant Alain Rousset (PS). En Gironde, Monique de Marco est en 44e position sur la liste écologiste, et Florence Lassarade (LR) sur la liste de droite, en dernière position.

OCCITANIE. Peu de candidats issus du Sénat dans la région Occitanie, présidée par la socialiste Carole Delga. La présidente du Conseil régional se représente, et dispose de deux colistiers siégeant au Sénat : les socialistes Viviane Artigalas (8e les Hautes-Pyrénées) et Hussein Bourgi (9e dans l’Hérault).

Dans l’opposition, on note la candidature symbolique de Vivette Lopez (LR), en dernière position dans le Gard, sur la liste d’union de la droite.

PACA. Dans la région Sud - Provence-Alpes-Côte-d’Azur, aucun sénateur n’est engagé dans les régionales, pas même les conseillers de la majorité sortante Philippe Tabarot et Jean Bacci (LR), victimes collatérales de la stratégie du président Renaud Muselier.

PAYS-DE-LA-LOIRE. Bruno Retailleau (LR), qui avait fait basculer la région en 2015, avait présidé le conseil régional jusqu’en 2017, année d’entrée en application de la loi sur le long cumul. Cette année, le président du groupe LR au Sénat figure en troisième position sur la liste d’Antoine Chéreau en Vendée.

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